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Une prise en charge intégrale et efficace pour une vieillesse saine et active Allocution de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'OFA, à l'ouverture de la Conférence arabe:
• L'institution d'une Journée arabe des personnes âgées, sur proposition de Mme Leïla Ben Ali, présidente de l'OFA, a suscité un écho des plus favorables à l'échelle arabe •La présidente de l'OFA honore plusieurs femmes arabes pionnières dans l'œuvre de développement et de volontariat • Le nombre des personnes âgées dans le monde arabe pourrait atteindre les 40 millions à l'horizon 2050, contre 15 millions actuellement • La commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire est appelée à œuvrer à élargir le champ de la protection des personnes âgées et de l'inscrire dans ses programmes pour la période à venir • L'OFA est invitée à réaliser un répertoire des compétences féminines arabes parmi les personnes âgées, dans le but de sauvegarder la mémoire féminine arabe et de mettre à profit l'expertise des femmes âgées méritantes dans les divers domaines et spécialités • L'espérance de vie à la naissance sera portée de 75 ans actuellement à 79 ans en 2024 pour atteindre 80 ans d'ici 2029 • Vers la réalisation d'un rapport annuel sur la situation des personnes âgées dans le monde arabe, lequel devrait prendre en compte les diverses mutations profondes survenues •«Pour une réalité meilleure des personnes âgées dans la région arabe» Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA) a ouvert, hier, en fin de matinée, la Conférence arabe sur le thème : "Pour une réalité meilleure des personnes âgées dans la région arabe". Cette conférence est organisée par la Tunisie, en collaboration avec l'Organisation de la femme arabe et l'Organisation de la famille arabe, à l'occasion de la célébration, pour la première fois, de la Journée arabe des personnes âgées qui a été instituée sur proposition de Mme Leïla Ben Ali, dans le cadre de son mandat à la tête de l'OFA, proposition qui a eu un écho des plus favorables auprès des Premières Dames arabes et qui a bénéficié du soutien et de l'appui des ministres arabes des Affaires sociales. Cette cérémonie a été marquée par la remise à Mme Leïla Ben Ali de "l'Ecusson du leadership familial" attribué par l'OFA, en considération pour ses initiatives et pour ses multiples contributions au service de la famille arabe. La présidente de l'OFA a, également, honoré plusieurs femmes arabes pionnières et au riche parcours dans l'œuvre de développement et de volontariat. Au cours de la cérémonie d'ouverture, deux conférences ont été données sur la réalité des personnes âgées dans la région arabe, la première par Dr Zouheïr Hatab, du Liban, et la seconde par Dr Saïd Hajjem de Tunisie. Mme Leïla Ben Ali a, à cette occasion, prononcé une allocution dans laquelle elle a affirmé que c'est par la prise en charge intégrale et efficace que les personnes âgées auront la possibilité de vivre une vieillesse saine et active, dans le cadre de la complémentarité des rôles de la famille, de l'Etat et des composantes de la société civile. Elle a indiqué que l'époque actuelle connaît, au niveau des valeurs et des modes de relations sociales, des mutations considérables qui influent sur la vie quotidienne des personnes âgées et sur leur prise en charge, ce qui commande d'adopter une vision réaliste prospective à même de permettre de parfaire les dispositions en vue de faire face à ces mutations et d'en réduire l'impact négatif sur les sociétés aux plans culturel, social et économique. Loisirs, communication et divertissement La présidente de l'OFA a fait observer qu'il est, désormais, indispensable d'œuvrer à garantir le droit de chaque génération des deux genres à la santé, au développement, à la vie décente et à l'accès à des programmes didactiques et ludiques qui soient adaptés à ses spécificités, ajoutant que l'équilibre et la prospérité de la société ne sauraient en effet se réaliser que dans la mesure où la sollicitude et la prise en charge englobent tous les membres, catégories et générations de la société, hommes et femmes. Mme Ben Ali a souligné la nécessité de prendre en considération la situation des femmes âgées dans les sociétés arabes, car l'amélioration de leur condition et la promotion de leur statut sont, en effet, partie intégrante de l'amélioration de la condition et de la promotion du statut de la femme arabe, appelant à combattre toutes les formes de discrimination entre les personnes âgées des deux genres, notamment pour ce qui est de la prise en charge en matière de santé, de protection sociale et de sécurité sociale. L'épouse du Président de la République a mis l'accent, également, sur l'impératif de prendre en compte la situation des femmes âgées qui ont besoin, plus que d'autres, d'assistance et de soutien parce que plus exposées aux risques de délaissement, de privation et de solitude. Mme Leïla Ben Ali a, par ailleurs, fait remarquer que la situation que connaît, aujourd'hui, la région arabe, impose, aussi, que soient prises des initiatives efficaces pour remédier aux conséquences négatives des conflits armés, des migrations forcées et des violences infligées aux personnes âgées, en général, et aux femmes âgées, en particulier, recommandant, à ce propos, à la Commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire d'œuvrer à élargir et à consolider le champ de la protection des personnes âgées et de l'inscrire dans ses programmes pour la période à venir. Elle a indiqué que l'accroissement de l'espérance de vie dans les sociétés arabes incite, également, à mettre en place des programmes spécifiques pour les personnes âgées afin de leur épargner la solitude, l'oisiveté et la routine et de leur permettre d'avoir une vie active, relevant l'importance de les faire bénéficier des nouveaux modes de loisirs, de communication et de divertissement pour leur équilibre psychique et mental. Mme Leïla Ben Ali a, également, invité l'Organisation de la femme arabe à réaliser un répertoire des compétences féminines arabes parmi les personnes âgées, dans le but de sauvegarder la mémoire féminine arabe et de mettre à profit l'expertise des femmes âgées méritantes dans les divers domaines et spécialités, pour la protection de la mémoire collective arabe contre les risques de perte et de dépérissement. Elle a appelé à associer ces compétences parmi les femmes âgées à certaines activités menées par l'Organisation afin de tirer profit de leurs riches expériences et connaissances. L'épouse du Président de la République a souligné que la Tunisie a parié, depuis le Changement du 7 novembre 1987, sur une gestion rationnelle des mutations démographiques et sur la réalisation de l'équilibre entre les dimensions économique et sociale dans le processus de développement, dans une société marquée par l'accroissement du nombre des personnes âgées qui a atteint 7%. Elle a indiqué que la sollicitude du Président Zine El Abidine Ben Ali envers les personnes âgées procède de sa foi profonde en le fait que l'homme est le pilier du développement et que sa prise en charge, la sauvegarde de sa dignité et la réunion des conditions lui permettant d'exercer ses droits et de remplir ses obligations, dans le cadre de l'égalité et de la justice, sont autant de facteurs de stabilité et de prospérité des sociétés. Mme Leïla Ben Ali a passé en revue les différents aspects de protection et d'assistance aux personnes du troisième âge ainsi que les différentes législations promulguées en leur faveur et les programmes dont elles bénéficient. Elle a mis en relief l'intérêt particulier porté à cette catégorie dans le programme présidentiel (2009-2014) en termes de soins médicaux, de prise en charge sociale et de renforcement de ses aptitudes dans la famille et la société, et ce dans le cadre d'une vision prospective qui prend en compte l'évolution de la structure démographique, ainsi que les attentes et besoins de la société tunisienne et qui a pour finalité de garantir une vieillesse active, dans des conditions médico-sanitaires et sociales convenables. Elle a fait remarquer que la promotion des personnes âgées dans les sociétés arabes nécessite l'observation de la condition de cette catégorie dans la région arabe et la réalisation d'un rapport annuel au sujet de cette situation, lequel prendrait en compte les diverses mutations qui commandent vigilance, évaluation et suivi. Elle a affirmé que les sociétés arabes vivent, aujourd'hui, sous l'emprise de courants de pensée et comportements qui leur sont étrangers et qui menacent leurs valeurs sociales authentiques, ce qui nécessite de faire preuve d'attachement à ces valeurs et à les enrichir afin qu'elles demeurent impérissables et qu'elles garantissent la préservation des liens de parenté et des rapports familiaux. La Nation arabe, a-t-elle, indiqué se caractérise par l'attachement à des valeurs sociales ancestrales qui font de l'affection envers les parents et de la vénération des personnes âgées un devoir pour l'ensemble des membres de la famille. Elle a ajouté que les valeurs spirituelles, les principes moraux et les traditions des sociétés arabes sont autant de facteurs qui contribuent à garantir l'équilibre et la cohésion de la famille arabe. La cérémonie s'est déroulée en présence, notamment, des femmes, membres du gouvernement, de hauts cadres féminins nationaux, des représentants des organisations et associations tunisiennes pour les personnes âgées en Tunisie, ainsi que de la directrice générale de l'OFA, du président de l'Organisation de la famille arabe, de plusieurs experts arabes participant à la conférence et invités de la Tunisie. Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et Présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), a prononcé, hier, une allocution à l'ouverture de la Conférence arabe sur le thème "Pour une réalité meilleure des personnes âgées dans la région arabe". Voici le texte intégral de cette allocution : «Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Excellence Dr Wadouda Badrane, Directrice générale de l'Organisation de la femme arabe, Monsieur Jamel Bin Abid Al-Bah, Président de l'Organisation de la famille arabe, Honorables hôtes de la Tunisie, Mesdames et Messieurs, Il me plaît de procéder, avec la bénédiction de Dieu, à l'ouverture des travaux de cette conférence arabe que la Tunisie organise avec le concours de l'Organisation de la femme arabe et de l'Organisation de la famille arabe sur le thème: "Pour une réalité meilleure des personnes âgées dans la région arabe". Je souhaite la bienvenue à tous les experts arabes qui participent à cette conférence. J'adresse également mes salutations à cet honorable aréopage de dames arabes pionnières dans le domaine de l'action bénévole en faveur du développement et dont le parcours riche en dévouement et en labeur constitue pour nous un motif de fierté. Je me réjouis profondément de l'hommage qui leur est rendu à l'occasion de cet événement qu'abrite notre pays, la célébration, pour la première fois, de la Journée arabe des personnes âgées. Cette Journée dont nous avons proposé l'institution, dans le cadre de notre présidence de l'Organisation de la femme arabe, a rencontré l'adhésion et l'appréciation de nos sœurs les Premières Dames. Elle a également reçu le soutien de Messieurs les ministres arabes des Affaires sociales, en témoignage de reconnaissance envers des générations qui s'étaient dévouées dans l'accomplissement de leurs devoirs et qui ont servi leurs patries, et en signe de réaffirmation, de notre part, de la place dont doivent bénéficier les personnes âgées, femmes et hommes, au sein de la famille et dans la société. J'exprime, à cette occasion, mes remerciements et mon appréciation au Dr Zouheïr Hatab, du Liban, et au Dr Saïd Hajjam, de Tunisie, pour leurs éminentes conférences et leur analyse approfondie de la réalité des personnes âgées dans la région arabe et des moyens de l'améliorer. Mes remerciements s'adressent également à l'Organisation de la famille arabe pour m'avoir décerné "l'Ecusson du leadership familial", appréciant son aimable initiative et son attachement constant à enrichir ses apports au service de la famille arabe, de toutes ses composantes et de toutes ses générations. J'exprime, de même, mon appréciation pour les aimables sentiments formulés par son président envers nous et envers notre pays et sa direction. Je suis persuadée que cette présence remarquable confirme le grand intérêt qu'accordent les organismes, les institutions gouvernementales et les organisations régionales et arabes à la condition des personnes âgées et à la nécessité de faire montre à leur égard de l'attention et du suivi requis, d'autant que nos sociétés comptent actuellement quelque 15 millions de personnes âgées. Ce chiffre pourrait même atteindre les 40 millions à l'horizon 2050, ce qui place nos sociétés face à de grands défis dans le contexte des développements futurs dans le monde. Notre époque connaît, au niveau des valeurs et des modes de relations sociales, des mutations considérables qui influent sur la vie quotidienne des personnes âgées et sur leur prise en charge. C'est ce qui nous commande d'adopter une vision réaliste prospective à même de nous permettre de parfaire nos dispositions en vue de faire face à ces mutations et d'en réduire l'impact négatif sur nos sociétés aux plans culturel, social et économique. Il est désormais indispensable, pour nous, qui sommes une nation qui aspire à la quiétude et à la prospérité et qui est si attachée à assurer la continuité entre les générations, d'œuvrer à garantir le droit de chaque génération des deux genres à la santé, au développement, à la vie décente et à l'accès à des programmes didactiques et ludiques qui soient adaptés à ses spécificités. L'équilibre et la prospérité de la société ne sauraient en effet se réaliser que dans la mesure où la sollicitude et la prise en charge englobent tous les membres, catégories et générations de la société, hommes et femmes. Je souligne, dans ce contexte, la nécessité de prendre en considération la situation des femmes âgées dans nos sociétés arabes, car l'amélioration de leur condition et la promotion de leur statut sont, en effet, partie intégrante de l'amélioration de la condition et de la promotion du statut de la femme arabe. C'est ce qui nous commande de combattre toutes les formes de discrimination entre les personnes âgées des deux genres, notamment pour ce qui est de la prise en charge en matière de santé, de protection sociale et de sécurité sociale. Nous devons aussi prendre en compte la situation des femmes âgées qui ont besoin, plus que d'autres, d'assistance et de soutien parce que plus exposées aux risques de délaissement, de privation et de solitude. La situation que connaît aujourd'hui notre région arabe impose aussi que soient prises des initiatives efficaces pour remédier aux conséquences négatives des conflits armés, des migrations forcées et des violences infligées aux personnes âgées, en général, et aux femmes âgées, en particulier. Je recommande, à ce propos, à la Commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire, d'œuvrer à élargir et à consolider le champ de la protection des personnes âgées et de l'inscrire dans ses programmes pour la période à venir. L'accroissement de l'espérance de vie dans nos sociétés arabes nous incite également à mettre en place des programmes spécifiques pour les personnes âgées afin de leur épargner la solitude, l'oisiveté et la routine et de leur permettre d'avoir une vie active. Nous nous devons de les faire bénéficier des nouveaux modes de loisirs, de communication et de divertissement, au moyen des divers programmes à l'élaboration desquels s'emploient les institutions et les associations concernées. Il y va de l'équilibre psychique et mental des personnes âgées, hommes et femmes. J'invite également l'Organisation de la femme arabe à réaliser un répertoire des compétences féminines arabes parmi les personnes âgées, dans le but de sauvegarder la mémoire féminine arabe et de mettre à profit l'expertise des femmes âgées méritantes dans les divers domaines et spécialités, pour la protection de la mémoire collective arabe contre les risques de perte et de dépérissement. Il serait judicieux, à cet égard, de s'employer à associer ces compétences parmi les femmes âgées à certaines activités menées par l'Organisation, afin qu'elles soient placées en situation de mettre à disposition et de rendre profitables leurs riches connaissances et leur savoir-faire. Mesdames et Messieurs, C'est par une prise en charge intégrale et efficace que les personnes âgées auront la possibilité de vivre une vieillesse saine et active, dans le cadre de la complémentarité des rôles de la famille, de l'Etat et des composantes de la société civile. L'un des motifs de fierté est que la Tunisie ait parié, depuis le Changement du 7 novembre 1987, sur une gestion rationnelle des mutations démographiques et sur la réalisation de l'équilibre entre les dimensions économique et sociale dans le processus de développement, dans une société dont la composition démographique se distingue, ces dernières années, par l'accroissement de la proportion des personnes âgées de 65 ans ou plus et qui a atteint 7%. Notre pays ayant pris conscience de l'importance qu'il y a d'investir dans les secteurs éducatifs, sanitaires, sociaux et économiques, nous sommes parvenus à porter à 75 ans l'espérance de vie à la naissance et qui, selon les prévisions, atteindra 79 ans en 2024 et 80 ans en 2029. La sollicitude du Président Zine El Abidine Ben Ali envers les personnes âgées procède de sa foi profonde en le fait que l'homme est le pilier du développement et que sa prise en charge, la sauvegarde de sa dignité et la réunion des conditions lui permettant d'exercer ses droits et de remplir ses obligations, dans le cadre de l'égalité et de la justice, sont autant de facteurs de stabilité et de prospérité de nos sociétés. C'est pour cela que se sont multipliées en Tunisie les formes de prise en charge des personnes âgées au sein de la famille et dans la société. Elles jouissent, en effet, dans leurs familles respectives, de toute l'affection et de toutes les marques d'attention, au nom des valeurs éducatives ancestrales profondément enracinées dans notre patrimoine religieux, culturel et social en matière d'affection envers les proches et de solidarité. La politique de la Tunisie dans le domaine social s'est toujours appuyée sur la consolidation de ce réflexe humaniste chez nos concitoyens et nos concitoyennes, à travers l'encouragement du maintien de la personne âgée dans son milieu familial et, à défaut de possibilités de prise en charge, le recours à l'ouverture de centres spécialement réservés aux personnes âgées, sous l'égide de l'Etat. L'attachement à prendre soin de cette frange de notre société trouve aussi son expression dans le renforcement des structures concernées par la prise en charge des personnes âgées et la promulgation de nombre de lois et autres textes réglementaires en la matière, dont les amendements apportés en 1993 au Code du statut personnel avec l'institution du caractère contraignant du devoir pour les enfants de subvenir aux besoins de leurs père et mère et aux ascendants du côté du père et de la mère. Le système législatif tunisien s'est enrichi, en 1994, par la promulgation d'une loi garantissant un ensemble de principes généraux qui définissent les droits de la personne âgée dans la famille et la société et mettent l'accent sur le rôle de la famille pour ce qui est de sa prise en charge. Maints programmes d'aide et pensions fixes ont été institués au profit des personnes âgées nécessiteuses vivant dans leurs familles. Il a été également procédé au lancement d'un programme national d'assistance sanitaire à leur profit. La gériatrie a été introduite dans les programmes d'enseignement des écoles professionnelles de la santé, outre l'organisation de cycles de formation continue au profit du personnel médical et paramédical dans le domaine de la gériatrie. Un répertoire national des compétences parmi les personnes âgées des deux sexes a été créé en 2003 dans le but de mettre à profit leur expérience et de leur offrir de larges opportunités de se rendre utiles dans le cadre du bénévolat ou par d'autres activités et de participer à l'action associative. La catégorie des personnes âgées bénéficie, dans le Programme présidentiel pour le quinquennat 2009-2014, de toute l'attention qu'elle mérite en termes de soins médicaux, de prise en charge sociale et de renforcement de ses aptitudes dans la famille et la société, et ce dans le cadre d'une vision prospective qui prend en compte l'évolution de la structure démographique, ainsi que les attentes et besoins de la société tunisienne et qui a pour finalité de garantir une vieillesse active, dans des conditions sanitaires et sociales convenables. Mesdames et Messieurs, La promotion des personnes âgées dans nos sociétés nécessite l'observation de la condition de cette catégorie dans notre région arabe et la réalisation d'un rapport annuel au sujet de cette situation, lequel prendrait en compte les diverses mutations profondes qui nous attendent et qui commandent vigilance, évaluation et suivi. Si nos sociétés arabes vivent aujourd'hui sous l'emprise de courants de pensée et de modes de comportements qui nous sont étrangers et qui menacent de régression voire d'effritement nos valeurs sociales authentiques, nous n'en sommes pas moins appelés, plus que jamais, à faire preuve d'attachement à ces valeurs et à les enrichir afin qu'elles demeurent permanentes en nous, génération après génération. De la sorte, nous préserverons les liens de parenté et les rapports familiaux. Nous nous devons donc de cultiver mutuellement les vertus de l'affection et de l'entraide et ne jamais abandonner à leur sort nos aînés et nos personnes âgées car ils font partie de nous-mêmes et nous leur sommes beaucoup redevables, y compris d'exister. Nous sommes une nation qui a fait de l'affection envers les parents et de la vénération des personnes âgées un devoir pour l'ensemble des membres de la famille. Nos valeurs spirituelles, nos principes moraux autant que nos traditions sociales nous interdisent de vivre les mêmes manifestations de démembrement de la famille et d'abandon de son rôle et de ses responsabilités comme celles auxquelles nous assistons aujourd'hui dans certains pays. C'est ce qui nous commande d'avoir une conscience plus marquée de notre patrimoine social authentique et de ses nobles attributs, afin que nous les maintenions et les préservions à jamais. J'ai la conviction que ce sont ces vertus sociales ancestrales qui sont à la base de la préservation de l'entité de la famille arabe, de la garantie de son équilibre et de sa cohésion et de la pérennité de l'esprit de corps et de la solidarité vivace et renouvelée entre ses membres. Aussi devrions-nous faire en sorte, et en toutes circonstances, que la prise en charge des personnes âgées et l'attention à leur accorder constituent toujours une règle fondamentale en matière de resserrement des liens et de solidarité entre les générations. Je suis persuadée que votre rencontre sera une bonne opportunité pour parvenir à une vision exhaustive de la prise en charge des personnes âgées dans nos sociétés arabes, une vision qui soit en phase avec les mutations civilisationnelles de notre temps et qui s'attache en même temps à nos attributs religieux, culturels et sociaux. Je vous souhaite de nouveau à tous la bienvenue, avec mes vœux de bon séjour parmi nous et de plein succès de vos travaux".
