Le parc zoologique du Belvédère a tout juste rouvert ses portes au grand public que déjà certains visiteurs retombent dans leurs travers La fin des travaux de maintenance entérinée, le contraste perçu du relooking est saisissant. La différence avec l'ancien état du parc du Belvédère saute aux yeux du visiteur en ce beau dimanche ensoleillé. A l'extérieur du zoo, les deux bassins d'eau sont dépollués. L'affluence est forte au niveau des guichets, l'engouement est toujours le même pour un public connu pour venir de tous les coins de la Tunisie visiter ce patrimoine national, fleuron de la faune et la flore. Un joli toilettage pour un charme tout trouvé et retrouvé où certaines zones ont été transformées et d'autres juste conservées sans investissement fortuit. Un lifting économique La verdure respire de nouveau, les plantes sont toutes vertes, les fleurs toutes blanches, les bordures florales toutes refaites. La Presse a rencontré sur place le directeur du parc zoologique, Dr Mahmoud Latiri, vétérinaire de profession qui détaillera : « Le parc a rouvert un mois après sa fermeture. Le lifting a concerné les barrières de sécurité, le bitumage des allées du parc où une centaine de nouveaux bancs ont été installés. Le réseau d'éclairage a été revu.» En parcourant le parc tout le long du circuit choisi, on remarque la présence d'une nouvelle signalétique. Des panneaux, des pancartes, des écriteaux généralement en arabe sont disposés partout. Les uns pour informer les visiteurs sur les espèces et les variétés du parc alors que d'autres affichent des consignes pour ne pas jeter d'aliments ou des détritus dans les enclos des animaux. Incivisme latent et manifeste «Quand bien même les consignes sont claires, les gens en font fi et ne veulent pas s'y conformer», affirme une responsable du parc. Que nenni donc, les visiteurs continuent d'avoir les mêmes réflexes d'incivisme en ne respectant pas les consignes affichées noir sur blanc sur les nouvelles pancartes qui sont pourtant claires: «Ne pas s'approcher des animaux, respecter les animaux et les plantes, ne pas présenter de la nourriture supplémentaire nuisible pour leur santé, ne pas agresser les animaux par des cris ou des coups, ne pas jeter des détritus par terre, les enfants doivent être accompagnés et protégés ». Réguler les visiteurs A l'évocation des soixante-cinq millions de dinars prévus par le ministère de l'Environnement pour financer le programme de sauvegarde du Belvédère, Dr Latiri éclaircit notre lanterne : « Ce montant n'est pas disponible et ne concerne qu'un projet global de réhabilitation d'où le grand amalgame entre la notion du zoo et du Belvédère chez l'opinion publique. Le Belvédère couvre une surface de 110 hectares désigné comme un parc urbain qui s'étire jusqu'à Notre-dame à Mutuelleville tandis que le zoo se limite à une surface de 13 hectares. » Et de poursuivre: «Nous sommes en train de programmer une consultation pour l'installation de tourniquets à l'entrée du zoo pour savoir à l'instant T combien de visiteurs affluent. On prévoit dorénavant la fermeture des guichets afin d'alléger le flux de visiteurs». Mesures de sécurité idoines Dr Mahmoud Latiri a présenté les nouvelles mesures prévues pour assurer la protection les animaux et renforcer la sécurité des visiteurs : «Dorénavant on dispose de vingt-trois caméras de vidéo surveillance nichées dans différents endroits du zoo. Ces caméras devront dissuader les voleurs». La difficulté pour le zoo d'obtenir de nouveaux animaux suggère un impératif de sauvegarde du parc animalier existant. Il explique les raisons qui freinent l'essor des parcs zoologiques à l'heure actuelle : «Aucun nouvel animal n'est venu s'ajouter à l'effectif des espèces animales. La convention de Washington qui assure la réglementation du commerce des animaux sauvages renferme une loi restrictive où le pompage des animaux de réserve devient de plus en plus difficile. Seule la vente et l'achat d'animaux entre parcs zoologiques subsiste.» Selon le dépliant remis au visiteur, le zoo héberge plus d'un millier d'animaux dont cinquante-et-une espèces de mammifères, quatre-vingt-quatorze espèces d'oiseaux et une dizaine d'espèces de reptiles. Avis à tous les visiteurs, le zoo est régulièrement «ouvert de 9h à 17h45», précise le guichetier et le lundi est le jour de fermeture hebdomadaire. Ceux qui veulent profiter davantage de la flore découvriront bientôt le jardin des plantes qui «est en phase d'embellissement et se situe à quelques centaines de mètres du zoo». Des pages facebook sont consultables sur la toile : «zoo du belvédère», «municipalité de Tunis» et celle des «amis du Belvédère».