En concertation avec l'Utica, il a été convenu que les commerçants anarchiques évacuent les lieux après l'Aïd Sghir. Ces derniers seront transférés dans quatre points de vente réglementés, à savoir Sidi El Béchir, Mongi-Slim, El Kherba et Kallaline A partir de 10h, on assiste tous les jours à la même scène désolante dans les artères et les ruelles du centre-ville. Les commerçants ambulants accaparent l'espace devant les commerces, entre les voitures, sur les trottoirs laissant peu de place aux piétons et aux voitures pour circuler et faisant ce que bon leur semble sans se préoccuper de gêner l'activité des commerces du centre-ville. De l'avenue Charles de Gaulle à la Rue Bab El Jazira, ils ont étalé leurs tentacules, squattant le moindre petit espace sur la chaussée en s'y cramponnant dur comme fer, transformant ces deux artères en souk populaire à ciel ouvert. Après avoir lutté pendant des mois, les commerces autorisés ont fini par se résigner et par baisser les bras face à ces marchands qui n'hésitent pas à enfreindre la loi sans aucun scrupule. Conséquence: l'occupation illégale de l'espace public ne cesse de gagner de l'ampleur dans ces rues et ces artères. Les trottoirs rétrécissent comme peau de chagrin à cause de la prolifération des étals anarchiques. Ces commerçants ne manquent, d'ailleurs, pas d'imagination. Déployés sur une grande partie du trottoir, les étals sont recouverts de marchandises exposées bien agencées pour attirer l'attention du client. Les citoyens trouvent leur compte en achetant des articles qui ne mettent pas leur budget à rude épreuve, évitant les boutiques dont les articles sont plus chers. La situation est devenue intenable pour les commerces autorisés. Trottoirs confisqués et défigurés Interrogé à ce propos, un commerçant a affirmé d'un ton pessimiste : «Ces étals anarchiques représentent la bête noire des commerçants du centre-ville. Ces étals rendant impossible la circulation automobile et même piétonne. Trottoirs confisqués et défigurés. C'est le désordre dans la ville». Moez Aloui, secrétaire général du syndicat du commerce, a, de son côté, affirmé que le gouverneur de Tunis a élaboré une stratégie pour lutter contre ce phénomène vieux de 60 ans. «En concertation avec l'Utica, il a été convenu d'évacuer les lieux des vendeurs à la sauvette, durant la semaine qui suivra l'Aïd Sghir». Un plan d'action sera prochainement activé La délocalisation des étals anarchiques va avoir lieu dans quatre points de vente: Sidi El Bechir, Mongi-Slim, El Kherba et El Kallaline. Ce plan d'action sera activé très prochainement tout juste après le mois de ramadan, a expliqué Lobna Kelai, secrétaire générale du gouverneur de Tunis . M Amor Mansour, gouverneur de Tunis, a également mis l'accent sur le fait que la délégation spéciale a sérieusement mis en garde contre toute infraction à la loi et que déjà des sanctions sévères ont été appliquées aux contrevenants. «Lors d'une séance de travail tenue le mois dernier, consacré au suivi de la situation générale dans la région, une campagne de lutte contre les étals anarchiques a été lancée et se poursuivra dans tout le gouvernorat. Il est grand temps de faire respecter la loi et de couper les vannes !», conclut-il.