Qui sont les athlètes africains les mieux rémunérés en 2024 ?    Des trésors de la diplomatie tunisienne, en son 68ème anniversaire    Mise à jour: Les barrages remplis à plus de 33%    Nabil Ammar : la Tunisie œuvre à assurer un retour volontaire des immigrés clandestins    En cette journée spéciale, près de 6 000 mères ont été tuées à G-a-z-a, laissant 19 000 enfants orphelins    ESM: En conquérants    EGSG: Le test de vérité    CAB: Réaction attendue    Limogeage du délégué régional de l'éducation de Tunis 1    Macron en Allemagne : Première visite d'Etat d'un président français en Allemagne depuis 24 ans    Une nouvelle aide militaire de 275 millions de dollars pour l'Ukraine    Cap sur la transition énergétique    5e semaine de la Flore: La riche biodiversité du nord-ouest sous la loupe des scientifiques    Recevant la ministre de l'équipement et de l'habitat, chargée de gérer le département des transports: Saïed appelle à trouver une solution définitive au projet « Sama Dubaï », tout en préservant les intérêts de l'Etat    Réforme de l'assurance Chômage en France : Un durcissement des règles en vue    Tunisie – Ministère de l'Intérieur : Cérémonie de passation des pouvoirs entre Khaled Ennouri et Kamel Feki    Chroniques de la Byrsa: Au train où ne vont pas les choses...    Pourquoi: Où sont les cyclamens ?    Floralies, au Belvédère: Quand le printemps déploie ses aires    Météo: Un dimanche ensoleillé pour la fête des mères    Mexique: La canicule fait au moins 45 morts    La Manouba: 600 bénéficiaires d'une caravane de dépistage du cancer du sein    On nous écrit— «Eventail Mys-terre» de Lynda Abdellatif: Entre mémoire, résilience et alchimie    Au gré des expositions: Raconter des lieux    7e Edition du festival Envirofest à la cité de la culture de Tunis: Ecologiquement vôtre    Turquie : Projet de loi pour encadrer le marché des cryptomonnaies    Tunisie – Remaniement ministériel : Kamel Feki et Malek Zahi limogés    Dernière minute: Remaniement ministériel partiel    Qui est Khaled Nouri nouveau Ministre de l'Intérieur ?    Education nationale : 19 millions de dinars pour relier des écoles rurales au réseau d'eau potable    Les supporters de l'EST malmenés au Caire    Al Hilal rentre dans l'histoire du football avec 34 victoires consécutives    Tunisie Telecom couronnée pour ses bonnes pratiques d'engagement environnementale    Imed Memmiche : la bataille de Remada était la première étape de la guerre pour l'évacuation    Météo : Températures atteignant les 41 degrés au sud    Récompenses pour le vainqueur de la Ligue des Champions Africaine 2024    Saïed à propos du décret 54 : aucune personne n'a été poursuivie pour son opinion !    Pr Rafaâ Ben Achour - Lecture rapide de la Troisième Ordonnance dans l'affaire Afrique du Sud c. Israël    Envirofest Tunisia , le festival du film environnemental, se déroule du 24 au 29 mai 2024 à Tunis    La CIJ ordonne à Israël de stopper « immédiatement » son offensive militaire à Rafah    Tunis accueille l'exposition "Ce que la Palestine apporte au monde"    Al Ahly – EST : À quelle heure et sur quelle chaîne voir la finale ?    Effondrement d'un immeuble de 5 étages à Casablanca    Tabac : l'OMS dénonce le marketing qui séduit les jeunes    Carthage Cement augmente de 55% son résultat net en 2023    Jennifer Lopez et Ben Affleck au bord du divorce ?    Prix des 5 continents de la Francophonie 2024-2025 : L'appel à candidatures se poursuit jusqu'au 31 juillet    Le Groupement Professionnel de l'Industrie Cinématographique de la CONECT appelle à la réforme du cinéma Tunisien    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



En quête de l'universel
Le mensuel de La Presse : Nos artistes en outre-mer
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 10 - 2010


Par Slaheddine GRICHI
Il n'y a pas que les grandes valeurs et le savoir qui soient universels. L'art aussi peut l'être. Et si l'universel n'efface pas le spécifique individuel, il dépasse les différences, abat les frontières et ouvre des horizons toujours renouvelés. Aussi, nombre de nos artistes et créateurs quittent-ils leur terroir et s'embarquent-ils en quête, consciente ou inconsciente, de cet universel, qu'ils traduisent, souvent, dans un langage «terre à terre», par recherche d'une plus grande diffusion et d'une reconnaissance plus large, si ce n'est par désir de gains plus conséquents.
Quoi qu'il en soit, il est établi que la migration de l'art autant que du savoir a, depuis toujours, enrichi leurs hommes, donné une autre dimension à leur produit et contribué au rapprochement des peuples. D'où cette considération particulière dont jouissent ceux qui se sont imposés ailleurs que chez eux et qui dépasse, de loin, celle réservée à leurs égaux qui ont choisi la «sédentarité».
Dans cet espace, nous ne remonterons pas loin dans l'histoire de la migration tunisienne, nous ne traiterons pas non plus de la «Zitouna», longtemps un pôle de savoir qui a attiré et formé des gens de différentes nationalités, pas plus que nous ne parlerons des cerveaux, des écrivains, des chercheurs et des savants tunisiens, exerçant hors de nos frontières. En effet, nous nous limiterons au domaine de la peinture, de la musique et du cinéma, sans retourner au-delà du siècle dernier.
Les arts plastiques
Les capitales européennes, notamment Paris, la ville des lumières, ont beaucoup attiré nos plasticiens, à commencer par le fort prisé des premières décades du XXe siècle, Jilani Abdelwahab (le frère de Hassan Hosni Abdelwahab), qui signait «Abdul». Il a été suivi par de nombreux autres dont les plus fameux sont, entre autres, Aly Bellagha et Hatem Mekki; plus tard par Férid Ben Messaoud, Moncef Mansi et plus récemment par Amar, qui vient de décéder, à la fleur de l'âge.
Stockholm, elle, a accueilli pendant une courte période Habib Bouabana, mais c'est surtout Aly Ben Salem qui y a le plus vécu, acquérant une notoriété internationale. La talentueuse Fatma Charfi a opté, elle, pour le territoire helvétique où elle s'est fait une belle réputation. Tous ces noms, et d'autres encore, n'ont jamais coupé les ponts avec le pays où ils sont, soit définitivement, soit épisodiquement, retournés.
La musique
Idem pour la musique où Hassiba Rochdi et Mohamed Jamoussi, qui a vécu à Paris aussi, se sont rendus, bien avant l'Indépendance, au Caire, la Mecque à l'époque de la chanson et du cinéma arabes, donnant une autre dimension à leur carrière. Ils y ont même joué dans des films, avant de regagner définitivement leur Tunisie, imités en cela, des décades après, par l'inégalable Oulaya, qui en quelques petites années, est devenue une des plus grandes stars au pays du Nil. Latifa Arfaoui s'y est également fait un grand nom, mais c'est surtout Dhikra Mohamed qui y a scintillé, éclaboussant de son talent et de sa voix inimitable, tout le monde arabe. Le grand Lotfi Bouchnaq a également vécu au Caire, mais c'était essentiellement dans le cadre de son ancien travail de chef d'escale. Il y retourne souvent en vedette incontestée du chant arabe, un statut qu'il a travaillé et acquis à partir de son pays.
Et comment ne pas évoquer ici la star Saber Rebaï qui, lui, a choisi Beyrouth à sa fantastique carrière.
Nous n'oublierons pas les excellents instrumentistes que nous comptons à Paris et ailleurs, dont le confirmé premier violon dans tous les orchestres où il joue, Mohamed Makni, les jeunes reconnus Yasmine Azaïez et Bassem Anas Romdhani (violon), ainsi que Wissam Ben Ammar (alto).
Théâtre et cinéma
Nos représentants outre-mer dans les secteurs du cinéma et du théâtre sont très nombreux, et exercent dans différentes spécialités. On ne peut commencer que par le producteur international Tarak Ben Ammar qui s'est fait présent dans les plus grandes productions européennes et même américaines.
Chawki Mejri s'est, quant à lui, imposé comme l'un des meilleurs réalisateurs de feuilletons arabes, bien qu'il soit cinéaste de formation. Tarak Ben Abdallah, lui, est un directeur photo fort recherché du cinéma italien, alors que Néjia Ben Mabrouk, Mahmoud Ben Mahmoud, Raja Laâmari et surtout Abdellatif Kechiche continuent d'excecer entre la France et la Belgique.
Les Dhafer L'Abidine, Fethi Haddaoui, Ahmed Hafiène, Férial Graja, Néji Najah, Khaled Ksouri et particulièrement Hend Sabri sont en train de faire, en tant que comédiens, les beaux jours, qui au cinéma, qui au théâtre, des fictions en Egypte, en France, en Angleterre et en Italie.
A nos autres ambassadeurs de l'art que nous n'avons pu citer, nos salutations.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.