Après des débuts difficiles, le technicien «sang et or» a su réajuster son effectif Hamdi Meddeb a fixé deux objectifs à Faouzi Benzarti à l'occasion de la participation de l'EST à la Coupe arabe : faire tourner l'effectif, mais aussi aller jusqu'au bout de l'aventure d'autant plus que l'enjeu financier est capital. Le détenteur de la Coupe arabe des clubs champions remportera la coquette somme de 2,5 millions de dollars, soit le même montant réservé par la Confédération africaine de football au détenteur de la Ligue des champions. Le technicien «sang et or» qui avait affiché clairement ses intentions, affirmant qu'il jouera pour le titre, l'a confirmé lors de la première sortie du tournoi en alignant sa formation type contre l'équipe irakienne, Naft Al Wassat. Or, l'Espérance a eu d'énormes difficultés à imposer son jeu face à son premier adversaire du groupe C. Jouant le bloc bas et opérant par des contres rapides quand l'occasion se présentait, les Irakiens ont su, tout au long de la première période du jeu, fermer toutes les issues à des attaquants espérantistes en mal d'inspiration. C'est que la fatigue a gagné du terrain et des joueurs comme Fakhreddine Ben Youssef et Ferjani Sassi ont eu un mal fou à mettre la balle dans les filets du gardien irakien. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Mais quand on est à bout de souffle, une petite pause s'impose, histoire de reprendre des forces. La chance à ceux qui savent la saisir... Des trois remplaçants alignés en cours de jeu contre Naft Al Wassat, Faouzi Benzarti a titularisé lors de la deuxième sortie du tournoi les deux joueurs qui ont apporté le plus escompté, à savoir Saâd Bguir et Maher Sghaier. Quant à Haythem Jouini, il semble, pour l'instant, n'avoir rien appris de son expérience espagnole. Le joueur doit comprendre que c'est la période ou jamais pour saisir sa chance afin d'intégrer les plans de Faouzi Benzarti, un entraîneur connu pour son penchant à travailler avec un groupe restreint qui ne dépasse pas les 16 joueurs. Maher Sghaier et Saâd Bguir semblent l'avoir compris. Ali Machani, aussi, qui a sorti un très bon match sur le double volet défensif et offensif. Contre Al Merrikh du Soudan, Machani a mis en évidence l'un de ses atouts, son gabarit, en montant plus haut que les autres, notamment sur les actions offensives menées à partir des corners. Quant à Franck Kom, il a été incorporé dans les deux dernières minutes du temps réglementaire, histoire de faire sa première apparition officielle. Bref, Faouzi Benzarti est clair dans ses idées. Il est prêt à faire tourner son effectif, mais ne s'ouvre qu'aux joueurs qui savent saisir leur chance. Une bonne gestion d'effectif qui lui permet d'aborder l'explication de cet après-midi comme simple formalité, ayant déjà assuré sa qualification aux demi-finales. A l'Espérance de Benzarti, il n'y a de place que pour ceux qui travaillent dur aux entraînements et qui démontrent, sur le terrain, qu'ils méritent d'endosser le maillot «sang et or». Un joueur comme Haythem Jouini ne peut s'en vouloir qu'à lui-même.