Renforcer à tous les niveaux le rôle de la femme dans l'œuvre de développement et mieux impliquer les compétences féminines établies à l'étranger Le séminaire national, organisé, hier à Mahdia, s'inscrit dans le cadre des festivités marquant la célébration de la Fête de la femme. L'on note une présence massive de femmes cadres et compétences établies à l'étranger. De même qu'un échange d'idées s'est instauré dans le but de mieux renforcer le rôle de la femme dans l'œuvre de développement socioéconomique du pays. Lors de l'ouverture des travaux, Mme Néziha Labidi, ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, a mis en exergue les acquis engrangés en faveur de la femme, tout en s'attardant sur les prochains défis à relever. Elle a salué le renforcement de l'arsenal législatif en faveur de la femme, comme en témoigne l'adoption, à l'unanimité, à l'ARP de la loi visant l'éradication de la violence contre les femmes. Par ailleurs, il s'avère, à travers les diverses communications données par des experts, que, dans le cadre du regroupement familial, et plus particulièrement depuis 1980, la migration des femmes ne cesse de croître. Ainsi, en 2015, le nombre de femmes tunisiennes résidant à l'étranger était de l'ordre de 479.598, représentant un pourcentage de 37,5%. Depuis lors, les formes et les motivations de la migration féminine ont évolué, passant du regroupement familial à d'autres raisons: économiques, études, travail... Il s'avère aussi que les femmes migrantes contribuent, pour une bonne part, au soutien et au développement du pays, à travers les transferts de fonds qui ont atteint, en 2015 : 4.000 MD, soit 5% du PIB, sans parler de leur apport en savoir-faire. Toutefois, cette contribution reste en deçà de ce qui est espéré, dans la mesure où une part importante de ces transferts de fonds est utilisée à des fins strictement personnelles. Seule une part infime de ces transferts est affectée à la création de projets économique, et ce, en dépit d'un large éventail de projets d'investissements disponibles. Les interventions des participantes ont été principalement axées sur la nécessité d'améliorer et de renforcer l'intégration des femmes résidant à l'étranger. Beaucoup ont appelé à établir des contacts permanents et efficaces, afin de leur faire prendre conscience de leurs droits, tant à l'étranger que dans leur pays d'origine, vu que la législation dans ce sens ne cesse d'évoluer. Tout comme l'opportunité et les facilités disponibles en termes d'investissement et de développement de projets économiques, en Tunisie. Enfin, certaines participantes ont appelé à développer les réseaux de communication entre les femmes d'affaires résidant à l'étranger. Dans ce contexte, une jeune cadre bancaire, établie à Paris, Faten Ghammam, précise : «Lors de chaque voyage en Tunisie, j'incite mes collègues et amis à se rendre en Tunisie, en usant de plusieurs moyens : documents, films, coupures de presse...pour leur faire mieux connaître mon pays où il fait bon vivre, mais aussi de profiter des moyens d'investir dans plusieurs domaines.»