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A quand le « printemps » ?
Finances publiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 08 - 2017

Les recommandations visant à redresser les finances publiques tournent autour d'un axe principal, à savoir la relance des exportations et de l'investissement, la limitation des importations, quitte à activer la clause de sauvegarde et à accélérer les réformes structurelles
Un mauvais quart d'heure dans un cycle économique morose. Voici en deux mots comment pourrait être qualifiée la situation de l'économie tunisienne après les récents événements qui se sont succédé sur le fil de l'actualité, dont principalement : l'abaissement de la note souveraine par l'agence Moody's avec des perspectives négatives, la chute vertigineuse des réserves en devises et la démission du ministre des Finances par intérim sur fond de soupçon de corruption.
Même la récente embellie en ce qui concerne la croissance, 1.9% au premier semestre, ne permet pas de combler le déficit financier, ni de réduire le chômage. La reprise touristique, de son côté, demeure encore limitée aux chiffres des arrivées et des nuitées, sans répercussion palpable sur les entrées en devises.
C'est une reprise faible et fragile d'après les experts, de quoi donner des insomnies aux locataires de La Kasbah la veille d'un exercice 2018 qui s'annonce encore plus difficile et nécessite une prise en main rapide et rigoureuse avant que la situation ne dégénère davantage.
Sur la table de Youssef Chahed, il y aurait plus d'un foyer critique à dénouer : trouver d'abord un ministre des Finances ayant vraiment du souffle pour relever les défis de la conjoncture, rétablir rapidement l'équilibre de la balance des paiements et, enfin, s'attaquer aux réformes structurelles susceptibles de restaurer durablement la croissance. Ceci, sans toutefois baisser la pression dans les chantiers déjà ouverts, en l'occurrence en matière de lutte contre la corruption.
Comment réduire le déficit commercial ?
L'axe principal dans tout ce qui précède est bien entendu le déficit du commerce extérieur. C'est, en effet, la balance commerciale qui est responsable de la chute des réserves en devises et de la valeur du dinar. Et sur un deuxième plan c'est également ce déficit commercial qui se répercute sur le déficit budgétaire et contraint le pays à s'endetter de plus en plus.
Aux dernières nouvelles relatives aux réserves en devises, on a évoqué le remboursement d'un crédit, on a également évoqué une sortie sur le marché des hydrocarbures, outre les flux habituels de marchandises. Ce sont pourtant des opérations qui n'ont rien d'extraordinaire.
Mais au fond, il s'agit principalement d'importation de biens de consommation finale de toutes sortes qui ont rapidement grimpé, sans qu'il y ait de contrepartie à l'export. Même les produits relevant des industries extractives, qui constituaient une source stable et importante de rééquilibrage, sont encore confrontés à des difficultés chroniques, en l'occurrence l'arrêt de la production à cause de troubles sociaux. Le secteur du phosphate a perdu beaucoup de marchés après les perturbations sociales post-révolution. Et la toute récente reprise de la production n'a pas encore permis de retrouver ces marchés perdus. Pour sa part, la production de pétrole est entrée dans une spirale négative depuis quelques mois à cause de revendications sociales, ce qui a affecté considérablement les exportations. D'où la nécessité de prêter une attention prioritaire et particulière à ces deux segments, en attendant la reprise espérée des investissements et des exportations d'autres produits et services.
La clause de sauvegarde
Dans un second temps, l'activation de la clause de sauvegarde serait une solution efficace pour aider dans cet élan. La Tunisie importe beaucoup de produits superflus, dont la suspension permettrait aux caisses de régénérer. Mais cette option ne peut être que limitée dans le temps et doit être approuvée par l'OMC, outre les négociations devant être menées avec les parties concernées. Cela prendrait un bout de temps.
Restent les crédits. La Tunisie a déjà conclu des accords de prêts avec les bailleurs de fonds et dont le versement pourrait renflouer les comptes. Cependant, le crédit est considéré comme la pire option pour alimenter les réserves en devises, compte tenu du coût et du poids sur les finances publiques. Il est recommandé donc de ne pas trop compter là-dessus pour ne pas atteindre des niveaux d'endettement insoutenables et, par là même, ne pas compromettre l'avenir des générations futures, qui auront à les rembourser.
Certes, ces recommandations ne datent pas d'aujourd'hui, d'autant plus que tout le monde exprime une certaine conscience au niveau du discours. La difficulté réside plutôt dans la mise en œuvre de ces réformes, jugées lentes et assez tardives. En première ligne de ces réformes, l'on trouverait l'allègement des charges salariales dans la fonction publique, la privatisation de certaines entreprises publiques et la modification du système de compensation.
Au final, tout est donc lié.


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