Pour ceux qui ont manqué les premières soirées, il est encore temps de se rattraper avec Ziara, Akcent et Zied Borji, d'autant plus que les prix des billets sont entre 10 et 15 D. La 41e édition du festival de Dougga continue à faire le bonheur de son public. Un public qui se déplace de plus d'un gouvernorat pour assister aux meilleurs des shows produits ces dernières années. L'ouverture en grande pompe avec Hassen Doss a encouragé les spectateurs à venir découvrir le reste de la programmation et, par la même occasion, le magnifique site de Dougga classé patrimoine mondial de l'humanité depuis 1997. S'étalant sur une quinzaine de jours avec ses 9 soirées à la clé, le festival de Dougga ne bénéficie pas du soutien qui lui permet de prendre son envol, à l'instar du festival de Carthage et de Hammamet, pourtant, avec peu de moyens on arrive à faire des miracles et le public est au rendez-vous. Toutes les soirées, des gradins pleins. Pour ceux qui ont manqué les premières soirées, il est encore temps de se rattraper avec encore trois soirées à ne pas rater, d'autant plus que les prix des billets sont entre 10 et 15 D. Ce soir, 23 août, c'est un rendez-vous avec le spectacle Ziara, la Tornade de Sami Lajmi, un spectacle qui passionne, et draine le public là où il passe. Basé sur un grand travail de recherche ethno-musical, Ziara est un round-up d'un patrimoine laissé pour compte des confréries les plus répandues dans toutes les régions de la Tunisie, présenté par des ensembles restreints en nombre, comme la confrérie Issaouiya, se réclamant de Sidi M'hammed Ben Issa de Meknes, connu sous le nom du Sheikh al-Kamel (le sheikh parfait) et la confrérie al-Amiriyah, se réclamant de son fondateur Sidi Amir al-Mazoughi al-Qurachi, la confrérie Chadhelia se réclamant de Sidi Belhassan Chedhli, et la louange de Saïda Manoubia et de Sidi Bouali Nafti... Sami Lajmi a concocté encore un très beau spectacle qui allie la performance vocale à une mise en scène judicieuse avec des chorégraphies illustratives, des rituels perpétrés depuis tant de générations. Le 24, c'est au tour du mythique Akcent de visiter, pour la première fois nos scènes tunisiennes, et se produire en exclusivité au théâtre antique de Dougga. Akcent est au départ un groupe de boysband roumain créé en 1999, d'abord duo, quatuor, trio puis solo, il est découvert à l'international grâce à son premier gros tube Kylie. Akcent a sorti de nombreux hits, le plaçant numéro 1 en Roumanie, mais aussi en se mettant à la langue anglaise qui lui ouvrira les portes de pays comme la France, la Russie, l'Angleterre et l'ensemble de l'Europe. A l'origine, Akcent était uniquement constitué du DJ Andrian Claudiu Sana et de la chanteuse Romana Berte. Ensemble, ils sortent un premier album nommé Senzatzia. En 2001, le duo se sépare et Akcent devient un boysband pour sortir un premier album In culori (En couleur) certifié disque d'or trois semaines après sa sortie. Puis 100 BPM, un album toujours très romantique. En 2004, le changement de style est radical ; le groupe quitte son image de boy-band : naît alors Poveste de Viată, un disque à l'ambiance sombre et rebelle. En septembre 2013, le boysband éclate et Adrian Sână continue seul l'aventure, reprenant à son compte le nom du groupe. Il sort alors les titres Nu ma tem de ea, Boracay et Lacrimicurg. Fin mars 2014, Akcent révèle son Extendedplay Around the world composé de six nouveaux titres. La soirée de clôture prévue le 26 août est encore une autre exclusivité du festival car le crooner libanais, Zied Borji, ne sera que sur la scène de Dougga. Ziad Bourji est l'un des rares artistes arabes qui est resté fidèle au vrai Tarab. Il a toujours su trouver les paroles et la musique qui vont droit au cœur. C'est un chanteur qui raconte toujours dans ses chansons une histoire. Exigeant, il cherche avant tout les chansons qui vont rester dans les annales de la musique orientale moderne. Avec sa chanson Ana albi 3layk, il réussit à s'imposer sur la scène arabe grâce à une douce et belle voix, un peu chaude, un peu juvénile, faite pour aller droit au cœur de son public et en conquérir d'autres encore.