• La réalisation de quatre grands barrages cette année et cinq autres vers 2012 va permettre d'augmenter la mobilisation des ressources en eau. La stratégie nationale de mobilisation des ressources hydriques a donné des résultats satisfaisants dans la mesure où l'approvisionnement de tous les secteurs en eau se fait de façon régulière, même pendant les saisons de sécheresse. Mieux, l'intérêt est donné à l'économie d'eau à la faveur d'un programme s'étalant de 2005 à 2009 qui a permis de procurer des quantités estimées à 4,6 millions de m3 malgré une évolution de la consommation de 3.3% en moyenne. Les grands consommateurs d'eau (le secteur administratif et public) ont, par contre, baissé la consommation de 2,3 millions de m3 en 2008 en comparaison avec l'année 2004. La rénovation des réseaux, la recherche et le traitement des fuites dans les conduites, la maîtrise des techniques d'irrigation et la rationalisation de l'utilisation de ces ressources vitales (au niveau industriel, économique et domestique) sont de nature à renforcer l'économie d'eau à tous les niveaux. Etendre la distribution dans toutes les régions La politique mise en œuvre consiste notamment en la réalisation, par étapes, du raccordement des barrages entre eux pour le transport de l'eau potable vers les zones à forte consommation en quantités suffisantes et de bonne qualité. L'interconnexion des barrages permet aussi de réguler le niveau de l'eau dans les différentes structures de mobilisation de l'eau surtout que la pluviométrie est plus importante dans certaines régions (au Nord) que dans d'autres (au Sud et au Centre). Ainsi, il serait possible de maîtriser la mobilisation des ressources hydriques et de réguler leur stock pour étendre la distribution à toutes les régions du pays. D'ailleurs, l'objectif est d'atteindre un taux de 95% de mobilisation des ressources hydriques au début de la deuxième moitié de la nouvelle décennie. Par ailleurs, une étude prospective relative aux ressources hydriques jusqu'à l'horizon 2050 devrait fournir les outils pour garantir la sécurité hydrique et exploiter de façon optimale les ressources mobilisées. C'est que les besoins en eau ne cessent d'augmenter compte tenu notamment de la croissance démographique, de l'amélioration des conditions de vie des citoyens et du développement du tissu industriel et économique. Il faut tenir compte aussi des changements climatiques qui peuvent avoir pour conséquences de longues périodes de sécheresse ou d'une pluviométrie faible. Le politique de l'Etat dans ce domaine se base aussi sur l'exploitation des ressources hydrauliques non conventionnelles. Il est question, dans ce cadre, de passer au dessalement de l'eau de la mer grâce à la réalisation de stations à Djerba, à Sfax (sur trois étapes) et à d'Ezzarat dans le gouvernorat de Gabès. À cela, ajoutons l'utilisation (notamment dans certaines cultures agricoles et dans l'industrie) des quantités d'eau usée traitée dont le taux d'exploitation demeure jusqu'ici faible. La réalisation de quatre grands barrages cette année va permettre d'augmenter la mobilisation des ressources en eau. Ces barrages sont El Haraka et El Kamkoum (gouvernorat de Bizerte), El Kébir et El Mawla (gouvernorat de Jendouba). Les travaux des ouvrages de transport des eaux du barrage Ezzayatine vers celui de Sejnane et les eaux de Zerga, El Kebir et El Mawla vers le barrage de Sidi Barrak sont également exécutés. Par ailleurs, les travaux se poursuivent pour la réalisation de cinq barrages, à savoir Douamiss, El Maleh et Ettine (gouvernorat de Bizerte), Serrat et El Kébir (Kef et Gafsa). La fin des travaux de ces structures est prévue pour l'année 2012. Au programme, également, le forage de 40 puits profonds et 29 autres d'alimentation de la nappe phréatique, ce qui devrait augmenter l'offre pour répondre aux besoins.