Située à la pointe nord-ouest de l'Afrique, la ville du Détroit, Tanger, une cité, de visu, en pleine expansion, a commencé dès dimanche dernier à accueillir les hôtes de la huitième édition du Festival du court métrage méditerranéen qui se tient du 4 au 9 octobre. Ce rendez-vous, qui s'est positionné parmi les importantes manifestations dédiées à la cinéphilie et à la promotion du courtmétrage, réunira cette année pour sa compétition officielle 53 films représentant 19 pays: l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, le Liban, la Palestine, le Portugal, la Serbie, la Slovénie, la Syrie, la Turquie, le Maroc (pays organisateur) et la Tunisie. En effet, le cinéma tunisien sera présent dans le cadre de la compétition officielle par deux courts métrages: Condamnations (Tendid) de Walid Mattar qui a été projeté hier mardi et Obsession de Amine Chiboub, programmé pour demain 7 octobre. Les films seront en lice pour trois prix: le Grand prix du festival, le Prix spécial du jury et le Prix du scénario. Pour rappel, le cinéma tunisien avait participé à ce festival dès son lancement en 2002, dans le but de devenir une pépinière révélatrice des talents de demain. La participation tunisienne a été couronnée à la première édition 2002 par la remise du Prix de la meilleure œuvre au film Khmissa de Moulka Mehdaoui. Dans le palmarès 2005 de la troisième édition, le film Casting pour un mariage de Farès Naanaa a remporté également le Prix de la meilleure œuvre. En ce qui concerne le jury de cette édition, la cinéaste tunisienne Salma Baccar fera partie du jury présidé par l'écrivain marocain, Abdellatif Laabi, et comprenant la cinéaste Farida Benlyazid (Maroc), la comédienne Touria Alaoui (Maroc), Pere Roca, directeur des programmes culturels de la télévision espagnole, Mohamed Mebtoul, producteur réalisateur algérien à la chaîne de télévision française France 2 et Auvich Habechian, journaliste et critique de cinéma (Liban). Organisé par le centre cinématographique marocain depuis 2002, le Festival du court métrage méditerranéen de Tanger se veut une manifestation à caractère culturel, artistique et promotionnel qui a pour objectif de favoriser, dans un cadre de rencontres, la connaissance et la diffusion des nouveaux films de court métrage des pays méditerranéens, d'encourager les jeunes cinéastes à réaliser leurs projets et de promouvoir les échanges entre les cinéastes issus d'horizons esthétiques variés et géographiques lointains, réunis ensemble, dans une ville aux facettes multiples mais qui demeure à l'image de sa vocation cosmopolite. Et c'est peut-être parce que l'histoire de Tanger avec le septième art est assez ancienne (elle remonte à 1897) que les organisateurs ont choisi pour la cérémonie d'ouverture, lundi soir, un film datant de 1964, Tanger ville internationale du réalisateur français André Zwobada.