• L'un des moyens de prévention du cancer du col de l'utérus est de vacciner les jeunes filles avant qu'elles ne débutent une vie sexuelle active. Le congrès international organisé récemment par la Société tunisienne de gynécologie-obstétrique à Tunis a réuni 300 spécialistes étrangers pour débattre de plusieurs thèmes dont les cancers féminins, l'assurance qualité en fécondation in vitro, ainsi que l'accouchement prématuré, l'endométriose, les grossesses multiples. Chaque année, 300 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont recensés en Tunisie. La prévalence augmente et c'est le cancer qui touche le plus les femmes, après le cancer du sein. Causé par une infection sexuellement transmissible, il touche les femmes ayant une vie sexuelle active, d'où l'impératif d'effectuer, dès les premiers rapports, un frottis par an, afin de dépister la maladie dès les premières lésions et de la prendre en charge à un stade précoce, ce qui permettrait une guérison rapide. «Le virus donne un cancer du col de l'utérus au bout de dix à vingt ans», explique le Pr Fethi Zhioua, gynécologue et chef de service de la maternité à Aziza-Othmana. «Il est important qu'une femme effectue régulièrement des frottis. On a, ainsi, tout le temps de dépister les lésions précancéreuses». L'un des moyens de prévention préconisé par les spécialistes serait de vacciner toutes les jeunes filles avant qu'elles ne débutent une vie sexuelle active. Depuis cinq ans, le vaccin est disponible en Tunisie et est commercialisé à environ 240 dinars. Une femme sur dix Un des axes du congrès a été consacré à la prévention de ce type de cancer. «On est en train de sensibiliser le ministère pour que le vaccin soit introduit dans le calendrier vaccinal officiel», a relevé le président de la Société tunisienne de gynécologie-obstétrique. La prévalence du cancer du sein a également augmenté. Selon les statistiques, une femme sur dix risque de développer un cancer du sein une fois dans sa vie. Le changement de mode de vie conjugué à d'autres facteurs sont responsables de l'augmentation de la fréquence de cette maladie chez la population féminine. Les femmes fument de plus en plus, se marient de plus en plus tard et allaitent de moins en moins. Tout cela, outre des antécédents familiaux, augmenterait le risque du cancer du sein. Par conséquent, l'apparition de certains symptômes, dont la formation d'une boule sans douleur, devrait amener à consulter. Plus ce type de cancer est pris en charge plus tôt, plus les chances de guérison sont élevées. Par conséquent, les femmes, dont notamment celles qui présentent des antécédents familiaux et chez qui les chances d'apparition de cancer sont beaucoup plus élevées, doivent effectuer tous les deux ans, à partir de l'âge de quarante ans, un dépistage (échographie mammaire, mammographie).