Signature d'une convention entre le Centre national du cinéma et de l'image (Cnci) et la Bibliothèque nationale. Naissance d'un partenariat entre les centres de cinéma tunisien, égyptien, marocain et algérien. Voici une date à retenir dans l'histoire du cinéma tunisien : le 7 novembre 2017 dans le cadre des JCC, la Cinémathèque tunisienne voit enfin le jour. «Enfin», parce que comme le dit Hichem Ben Ammar cela fait 60 ans que ce projet attend de voir le jour. Après tant de promesses venant de tant de ministres, après tant de «fausses couches», le bébé cinémathèque vient de voir le jour. Désormais la cinémathèque tunisienne a une existence légale comme toutes les autres cinémathèques du monde et elle pourra donc faire partie de la Fiac (Fédération internationale des archives du cinéma). Un effet d'annonce pendant les JCC et lors d'une conférence de presse placée sous le slogan «mémoire et avenir» et où les représentants des cinémathèques portugaise, marocaine et algérienne, ainsi que Selim Fehri, le président du CCM marocain, ont été présents. Dans sa présentation, Hichem Ben Ammar a parlé des enjeux de cette cinémathèque avant de faire un flashback sur les débuts de ce projet et annoncer son programme d'action. Chiraz Laatiri, directrice du Cnci, annoncera que le siège de la cinémathèque sera au Centre national du cinéma et de l'image avant de procéder à la signature de la convention entre le Cnci et la Bibliothèque nationale avec Mme Najet Ben Salma, sa directrice. Chiraz Laatiri ajoutera : «Le Cnci s'est investi avec toutes ses forces dans le projet de cette cinémathèque. C'est vrai qu'elle évoluera au sein du Cnci, mais je peux vous assurer que techniquement ce sont messieurs Hichem Ben Ammar et Mohamed Challouf qui en sont responsables. C'est un projet qui ne peut pas être dirigé par un administratif, mais par quelqu'un du métier. Pour moi, c'est un jour historique et c'est un projet très important pour la mémoire et pour les générations futures». La directrice générale du Cnci annoncera par la même occasion le partenariat qui vient de prendre naissance entre les centres de cinéma arabes de Tunisie, du Maroc, d'Egypte et d'Algérie. «Un partenariat qui, à notre sens, apportera beaucoup pour le cinéma arabe et africain», ajoutera-t-elle.