Des ateliers riches et variés se sont tenus à la Cité des sciences de Tunis, au village scientifique de Tataouine et à l'Institut Pasteur de Tunis. Cette semaine, la Tunisie a célébré la science, sur une majeure partie de son territoire. Cet événement grandiose et fédérateur a coïncidé avec la célébration annuelle de la Journée mondiale de la science au service de la paix et du développement. Lancée par l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) en 2001, elle est l'occasion, chaque année, de rappeler l'engagement de la fondation onusienne, pour la science. Etalées sur six jours, ces journées, initiées par la communauté scientifique tunisienne, ont pour finalité de donner un nouveau souffle à cette culture en Tunisie. Cette première Fête de la science tunisienne est une initiative soutenue par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministère de l'Education nationale et le secrétariat d'Etat à la Recherche scientifique. Ces activités s'adressent en premier lieu aux collégiens et aux lycéens, mais également aux amoureux de la science, quel que soit leur âge. La fête de la science à la Cité des sciences à Tunis s'est déroulée en collaboration avec Youth for science foundation. Apprendre en s'amusant A la Cité des sciences, les ateliers ont porté sur des thématiques liées au mouvement et à l'astronomie. Le deuxième jour, il y a eu deux ateliers sur l'observation solaire en plein air et la locomotion chez les animaux. «Ces programmes sont destinés à la culture scientifique des enfants, des élèves et des adultes car on ne cesse jamais d'apprendre. L'apprentissage de la science est un phénomène qui nous rajeunit en permanence», selon Mme Najoua Bey, sous-directrice des pavillons scientifiques. Cette responsable, dévouée à son travail, se bat pour attiser la curiosité et l'éveil chez les enfants et les jeunes. «La Cité des sciences est au rendez-vous, comme d'habitude. Youth for science foundation a programmé cet événement à l'échelle nationale, et comme toutes les institutions publiques, nous y avons contribué, par l'élaboration d'un programme d'activités. Le samedi, nous avons reçu le public de 10h00 à 17h30 et le dimanche, de 10h00 à 16h00. Il y a eu des visites guidées dans les pavillons de la Cité. Organisée autrefois par la Cité des sciences, cette édition est marquée par la fructueuse collaboration, avec une institution américaine. Cette manifestation se déroule partout en Tunisie. D'échelle nationale, elle concerne les laboratoires techniques et scientifiques. Il s'agit de cultiver le plaisir d'apprendre et d'informer en satisfaisant la curiosité des petits et des grands». Cette manifestation a été organisée en collaboration avec la Fondation Youth For Science, le Laboratoire de modélisation mathématique et Numérique dans les Sciences de l'Ingénieur (Lamsin)ainsi que plusieurs autres associations de la société civile et des dizaines d'établissements d'enseignement primaire, préparatoire, secondaire et universitaires outre les institutions et laboratoires de recherche. Au rendez-vous de la Fête de la science tunisienne Les organisateurs ont invité tous les Tunisiens à venir célébrer cette fête en participant aux différentes activités et en se rendant sur le site prévu à cet effet et hébergé à l'adresse suivante http://www.fetedelascience-tunisie.org/. Il y a aussi des ateliers scientifiques amusants et distrayants qui ont été organisés dans le village des sciences à Tataouine, les 14 et 15 novembre derniers. Expériences fascinantes Mme Bey a effectué, pour les visiteurs, une visite interactive des différents mécanismes scientifiques, exposés et alliant physique et chimie. Le lit à 1.800 clous qui donne à comprendre comment un assemblage de clous, aiguisés et pointus ne provoque aucune douleur sur le corps humain, comme l'expérimente, usuellement, le fakir. L'atelier «la pression et le vide» a suscité des interrogations. En 1654, à Magdebourg (ville en Allemagne orientale), Otto Von Guericke mit en évidence cette pression atmosphérique grâce à l'expérience, devenue célèbre, des deux hémisphères métalliques. Plusieurs expériences, à couper le souffle, ont été réalisées devant les visiteurs ébahis ; s'allonger sur un lit à 1.800 clous, tenir son équilibre sur un support formé de gobelets jetables, séparer deux hémisphères renfermant du vide, faire bouillir l'eau à 18°C... d'autres manipulations montrent le lien étroit entre la pression et la température. Elle est détaillée par un petit document-photo descriptif. «La notion de pression est omniprésente dans les milieux gazeux, liquides ou solides. Quel que soit le milieu, la pression fait toujours appel à deux acteurs : une force et une surface subissant cette force. A titre d'exemple, l'air de l'atmosphère exerce sur nous une pression équivalente à 1 kilogramme par centimètre carré, ce qui signifie que notre corps supporte en moyenne l'effet d'une tonne d'air. Heureusement pour nous, cet effet se trouve contrecarré par la pression interne de notre corps», a expliqué Mme Bey. Tout un programme Plusieurs autres manifestations scientifiques ont également été organisées au palais des sciences de Monastir et de Tataouine, au Parc technologique d'El Ghazela et dans différents établissements éducatifs et de recherche à l'Ariana, à Jendouba, à Monastir, Médenine, Siliana, Sousse, Nabeul, Tataouine, Ben Arous, Tunis et Sfax. Des conférences-débats, qui se sont tenues dans ces institutions, ont permis de présenter les recherches actuelles qui sont menées au sein de l'Institut Pasteur de Tunis et de discuter des enjeux importants de la recherche dans le domaine santé. «Ces conférences sont en accès libre. Venez nombreux !!». C'est le message qui a été véhiculé tout au long de cette fête au cours de laquelle la science a été célébrée comme il se doit !