En l'espace de quelques mois, Nabil Baffoun reste le seul rescapé de l'équipe qui avait assuré les élections législatives et présidentielles de 2014 Conformément à la loi portant création de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), à la décision du conseil de l'Isie en date du 17 octobre 2017 et surtout après une grande polémique suscitée par la démission de trois membres du conseil, l'Isie a procédé hier à un tirage au sort relatif au renouvellement du tiers du conseil. «Nous avons choisi de respecter l'avis du Tribunal administratif», a tenu à préciser le nouveau président de l'Instance, Mohamed Tlili Mansri, avant l'opération de tirage au sort qui s'est déroulée sous la supervision de deux huissiers. Une délégation parlementaire menée par l'assesseur du président de l'ARP, Habib Khedhr, s'est également déplacée au siège de l'Irie de Tunis (Bab Bnet), pour vivre l'épilogue d'une crise qui a détérioré les rapports entre les neuf membres du conseil. Les membres du conseil ont, encore une fois, brillé par leur absence pour ce rendez-vous démocratique. Dans l'urne, six noms : Nejla Brahem, Nabil Baffoun, Foued Bouasker, Anouar Ben Hassen, Riadh Bouhouchi et Anis Jarboui. Trois nouveaux et trois anciens. Après avoir passé à peine plus d'un mois au sein de l'Instance, Nejla Brahem est finalement tirée au sort avec deux «anciens», il s'agit de Riadh Bouhouchi et l'ex-président par intérim, Anouar Ben Hassen. Les trois devront rester à leurs postes jusqu'à ce que le Parlement élise trois nouveaux membres. En l'espace de quelques mois, Nabil Baffoun reste le seul rescapé de l'équipe qui avait assuré les élections législatives et présidentielles de 2014. Habib Khedhr a déclaré aux médias que le conseil de l'instance devra, de manière officielle, informer le Parlement des résultats du tirage au sort. A partir de là, c'est l'assemblée qui prendra le relais et décidera de l'ouverture des candidatures et de la date de l'élection des nouveaux membres. «Pour l'instant, nous sommes concentrés sur l'examen du budget de l'Etat. Il est donc certain que la question du renouvellement du tiers de l'Isie sera traitée après le vote du budget», a expliqué Habib Khedhr. Interrogé sur la capacité des groupes parlementaires à trouver des consensus autour des candidats, Habib Khedhr a estimé qu'il ignore encore si des accords pourraient être scellés, ou si les députés devront s'y prendre à plusieurs reprises, comme cela a été le cas pour l'élection d'un président pour l'Isie.