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« L'inaction ne ferait que rendre l'ajustement plus difficile à l'avenir »
Entretien avec ...
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 12 - 2017

Les services du FMI achèvent les consultations de 2017 au titre de l'article IV et s'entendent avec les autorités tunisiennes pour l'achèvement de la deuxième revue de l'accord conclu avec la Tunisie au titre du mécanisme élargi de crédit. Au terme de sa visite , jugée « concluante »,M. Björn Rother, chef de mission pour la Tunisie du FMI, a bien voulu accepter de répondre à nos questions
La mission que vous venez de conduire a été concluante. Peut-on en déduire que vous êtes satisfait du rythme de l'avancement des réformes souhaitées par le FMI?
Au cours des dernières semaines, les autorités tunisiennes ont fait preuve d'une grande détermination à aller de l'avant. Des discussions très fructueuses nous ont permis de parvenir à un accord de principe sur l'achèvement de la deuxième revue du programme de réformes économiques de la Tunisie soutenu par le FMI. Nous avons convenu avec les autorités tunisiennes que nous attendrons l'accomplissement d'un certain nombre d'actions concrètes avant de transmettre le dossier tunisien au Conseil d'administration du FMI. Si tout se passe bien, le Conseil d'Administration envisage de libérer le prochain décaissement de 320 millions de dollars du programme de la Tunisie en février.
Une chose est claire: il est urgent d'agir, d'autant plus que l'inaction ne ferait que rendre l'ajustement plus difficile à l'avenir. La reprise économique naissante, amorcée cette année, offre une opportunité unique. La croissance économique et l'investissement semblent se redresser. Mais en même temps, les vulnérabilités macroéconomiques ont considérablement augmenté : les déficits budgétaire et externe ont atteint des niveaux records, des réserves internationales à la Banque centrale ont baissé, et l'inflation s'est accrue sensiblement.
En conséquence, l'objectif principal pour les prochains mois serait de s'assurer que les déficits budgétaire et externe se stabilisent. Des finances publiques saines sont à la base de toute croissance partout dans le monde. La loi de finances pour 2018 constitue un premier pas important dans cette direction. S'appuyant sur cet acquis, les autorités tunisiennes peuvent mettre en œuvre plusieurs réformes économiques importantes visant à stimuler la croissance et les opportunités économiques profitant à tous les Tunisiens.
Y a-t-il un « consensus » sur l'application de réformes entre le gouvernement et le FMI?
Il n'y a pas seulement un consensus entre le gouvernement et le FMI, mais en fait toute la société tunisienne semble s'accorder sur les réformes nécessaires. Personnellement, je suis impressionné par la capacité de dialogue des Tunisiens afin de parvenir à des compromis importants dans la sphère politique. Or, les réformes économiques ont pris du retard—le consensus sur les réformes économiques doit encore se traduire par une action significative qui permettrait une amélioration substantielle de la qualité de vie des Tunisiens.
Les réformes nécessaires sont consenties par tout le monde et c'est pour cette raison que le gouvernement les a retenues dans son programme: moderniser la fonction publique, assurer la viabilité du système de sécurité sociale et libérer le potentiel du secteur financier. La lutte contre la corruption et l'amélioration de la gouvernance des entreprises publiques comptent également parmi les réformes essentielles. Toutes ces réformes font partie du programme économique appuyé par le FMI.
Quels avaient été les domaines de réformes les plus « conflictuels » ?
Nous réalisons tous que la transition politique de la Tunisie est en cours. Il est donc compréhensible que les autorités tunisiennes préfèrent, parfois, avancer prudemment. En même temps, les lois économiques s'appliquent également à la Tunisie. Tout le monde convient que le pays ne peut plus se permettre d'accumuler des déficits et des dettes comme par le passé. Une partie importante de nos discussions avec le gouvernement revient à la question de savoir quel est le moment opportun de mettre en œuvre les réformes économiques qui bénéficieront au pays dans son ensemble, mais qui peuvent aussi se heurter à des intérêts particuliers.
Quels sont les nouveaux engagements pris du gouvernement ? Quelles sont les nouvelles conditions du Fmi?
L'objectif principal à court terme est de contenir les déficits et de stabiliser la dette. La loi de finances pour 2018 constitue un premier pas ambitieux dans cette direction. Des actions supplémentaires doivent maintenant suivre pour s'assurer que les objectifs sont réalisables. D'abord, des mesures concrètes sur la réforme de la fonction publique limiteront la croissance de la masse salariale du secteur public, qui est proportionnellement l'une des plus élevées au monde. Ceci dégagera des économies qui pourront être réorientées vers les investissements, impulsant ainsi la croissance. Ensuite, la réduction des subventions énergétiques est nécessaire pour rester dans l'enveloppe prévue par la loi de finances de 2018, maintenant que les prix internationaux du pétrole sont plus élevés. Renforcer la lutte du gouvernement contre la corruption et améliorer la gouvernance sont des actions qui jetteront les bases d'une croissance durable et équitable. Finalement, la Banque Centrale a réitéré sa ferme volonté de continuer à axer toute sa politique sur le maintien de la stabilité des prix comme le lui confère son mandat.
Quel nouvel échéancier pour la mise en application effective des réformes et quel message fort?
Le Conseil d'Administration du FMI examinera la demande tunisienne de décaissement de la prochaine tranche dès qu'il y aura des progrès concrets dans les domaines suivants: (i) la lutte contre la corruption et le renforcement du cadre de supervision par le gouvernement de ses entreprises publiques; (ii) répondre aux besoins de liquidité du système de sécurité sociale pour améliorer par ricochet la situation du système de santé, un service public de base surtout pour les couches sociales vulnérables; (iii) mettre en œuvre une stratégie de réduction des subventions énergétiques; (iv) présenter des plans pour permettre aux banques publiques la résolution de leurs portefeuilles de prêts non performants importants, ce qui augmentera la disponibilité du financement bancaire pour les PMEs. Je suis optimiste que des progrès sur tous ces fronts sont réalisables au cours des prochaines semaines, ce qui nous permettra de présenter le dossier tunisien au Conseil d'Administration.
Le peuple tunisien est impatient de voir des actions concrètes sur le plan économique. Heureusement, nous savons que d'autres pays qui ont connu des circonstances économiques similaires à la Tunisie ont pu emprunter la voie vers une croissance plus rapide et plus inclusive. Mais nous devons prendre le bon départ maintenant pour arriver à bon port à temps.


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