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Renforcer le rôle des TIC dans la lutte contre la pauvreté Conférence de presse du ministre des Technologies de la communication et du représentant des Nations unies
• 4,5% des biens exportés par la Tunisie proviennent du secteur des TIC Le ministre des Technologies de la communication, M. Mohamed Naceur Ammar, a tenu, hier avec M. Mongi Hamdi, représentant de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), une conférence de presse à l'Atce, au cours de laquelle a été présenté le rapport sur l'économie de l'information: TIC, entreprises et réduction de la pauvreté pour l'année 2010. Prenant la parole, M. Naceur Amar a souligné que la décision prise par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) de confier à la Tunisie la présentation de son rapport annuel sur l'économie de l'information pour la seconde année consécutive reflète la confiance placée par cette institution dans l'approche réussie adoptée par la Tunisie pour le développement et la promotion des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Le ministre a souligné que le thème choisi cette année pour la réalisation du rapport et qui s'articule autour des nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic), entreprises et réduction de la pauvreté, prouve l'importance qu'accordent les Nations unies à la contributions des Ntic dans la réduction de la pauvreté et le soutien du processus de développement. Le ministre a, par ailleurs, souligné que les choix effectués par la Tunisie reposent sur une vision avant-gardiste qui considère que les Ntic représentent le catalyseur principal du développement. L'approche tunisienne en la matière a servi de point de départ à la mise en place d'une stratégie pour le développement des nouvelles technologies basée sur le développement de l'infrastructure de base, la consolidation des ressources humaines, le renforcement des services à distance, la promotion de la production de contenu et la consolidation du climat des investissements et des affaires. Grâce à cette stratégie couronnée de succès, la Tunisie a pu enregistrer une série de résultats positifs qui ont contribué à améliorer considérablement la plupart des indicateurs relatifs au secteur et qui ont eu un large écho auprès des agences de notation internationale. A titre d'exemple, le secteur contribue à raison de plus d'un tiers dans le taux de croissance du pays et a atteint un taux de croissance de 16% en 2009. Le développement du secteur des Ntic a, en outre, participé à l'effort national de promotion de l'emploi en créant 6.500 postes annuellement. Le nombre de postes d'emploi créés est monté en flèche, passant de 54.300 en 2004 à 86.000 au cours de l'année 2009. La Tunisie, première à l'échelle africaine Cette stratégie a valu à la Tunisie d'être classée par le Forum économique mondial (FEM) — qui évalue l'aptitude des pays à maîtriser les technologies de la communication selon trois principaux critères: le climat politique et économique approprié pour le développement des nouvelles technologies, le degré d'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication et le niveau d'évolution technologique — première à l'échelle de l'Afrique et 39e à l'échelle mondiale. Elle est, d'autre part, classée sixième en matière de promotion des Ntic et 7e pour l'importance qu'accorde la politique de l'Etat aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Le ministre a, d'autre part, relevé que la Tunisie poursuit le renforcement de la liaison haut débit, ce qui ne peut que booster le marché des communications et vise par ailleurs à améliorer l'accès aux services à distance. Dans le même cadre, la Tunisie est parvenue à améliorer son taux de raccordement à l'internet à haut débit qui a atteint une capacité de 37,5 gigabits par seconde contre 27,5 gigabits en 2009. L'objectif est d'atteindre le nombre de 600.000 abonnés à l'internet à haut débit à la fin de l'année 2010 et un million 400.000 à la fin de l'année 2014. S'agissant du réseau de téléphonie mobile, le nombre d'abonnés à ce réseau a atteint 11 millions 351.042, alors qu'il y a quelques années à peine, il n'était que de 910.375 en 2001, ce qui a contribué au déploiement de la couverture par le réseau de téléphonie mobile qui a atteint le taux de 104,6%, soit un des taux les plus élevés à l'échelle régionale et mondiale. Il y a lieu de souligner, d'un autre côté, que 4,5% des biens exportés par la Tunisie sont produits par le secteur des TIC. Par ailleurs, la Tunisie a développé les applications et les services à distance (inscription à distance, payement en ligne des factures…), lançant un nouveau service à distance, le mailpost, qui donne la possibilité à chaque citoyen de payer à distance par le biais du téléphone mobile (mobidinar). Afin de promouvoir les investissements privés dans le domaine des nouvelles technologies, la Tunisie veille à établir des technopôles à travers le projet d'extension du technopôle El Ghazala dans les régions de La Manouba et de Nahli et la création d'un pôle technologique à Sousse, outre le renforcement du réseau des centres régionaux de travail à distance. Dans ce cadre, un outil a été mis en place pour encourager l'innovation et la recherche dans le domaine des TIC. Un meilleur accès au téléphone mobile Présentant le rapport 2010 sur l'économie de l'information, TIC, entreprises et réduction de la pauvreté, Mongi Hamdi, représentant de la Cnuced, a souligné, à son tour, que ce dernier, qui s'est intéressé cette année au rôle joué par les Ntic dans la lutte contre la pauvreté, vient s'inscrire dans le cadre de la journée internationale de l 'élimination de la pauvreté qui sera célébrée le 17 du mois en cours. Ce rapport a mis en évidence qu'un accès plus rapide à une meilleure information par téléphone mobile peut améliorer les moyens de subsistance et au renforcement de la productivité des entreprises qui intéressent directement les pauvres. Selon M. Hamdi, les pauvres ne disposent pas de suffisamment d'informations importantes pour leur travail via le téléphone mobile, à l'instar des prix courants du marché, des prévisions météorologiques ou des nouvelles possibilités d'emploi lucratif. Parallèlement, de nouveaux services et de nouvelles applications liés aux TIC voient le jour dans les pays à faible revenu. Ainsi, les téléphones portables sont utilisés pour les communications vocales et les textes et pour se connecter de plus en plus à Internet. Dans certains pays en développement, ils permettent désormais aux personnes dépourvues de compte bancaire d'effectuer des paiements de personne à personne, des virements de fonds et des achats prépayés. Le rapport de la Cnuced montre, en outre, que les microentreprises utilisent le téléphone portable pour développer leurs activités commerciales. A titre d'exemple, au Nigeria, le téléphone mobile a permis de réduire les coûts de transaction des microentreprises du tissage dirigées par les femmes. Ce rapport est structuré en cinq chapitres: un chapitre qui présente le cadre conceptuel de l'analyse, un second chapitre qui passe en revue les tendances récentes en matière de connectibilité et de coûts pour évaluer le degré d'accès et d'utilisation des différentes TIC pour les pauvres. Le chapitre 3 analyse le rôle des pauvres dans l a production des biens et services liés aux TIC, le chapitre 4 présente enfin le recours des microentreprises aux TIC. Les questions qui ont par la suite été soulevées ont concerné, entre autres, l'octroi d'une nouvelle licence 3G et l'impact des TIC sur la santé des citoyens.