• Améliorer les conditions de vie des communautés rurales dans les gouvernorats de Jendouba, Kasserine et Médenine • Réutilisation des eaux traitées en agriculture dans le périmètre irrigué de Borj Touil La Banque mondiale compte poursuivre son soutien à la Tunisie à la faveur du financement de divers projets d'envergure. Il est question aussi d'appuyer le programme de développement de la Tunisie. Le coût total de ces projets sera de 176,47 millions de dollars US. Les conventions de financement de trois projets ont été récemment signées. Le premier projet concerne l'assainissement du nord de Tunis pour un coût total de 68,63 millions de dollars. Les objectifs recherchés à travers ce projet consistent notamment à réduire l'impact environnemental des rejets d'eaux usées traitées dans le golfe de Tunis. Dans ce dessein, un émissaire en mer sera construit pour améliorer «sensiblement» la qualité de l'eau sur les plages de Tunis Nord. Certaines parties de l'eau de la mer ont connu, en effet, au cours de ces derniers temps une dégradation. Le projet vise aussi à soutenir la mise en œuvre du programme national de réutilisation des eaux usées traitées. Dans sa première phase, le projet d'assainissement de Tunis Nord devrait fournir l'appui nécessaire à d'application, l'Office national de l'assainissement (Onas). Il s'agit, en fait, de développer l'infrastructure destinée à améliorer la quantité et la qualité des eaux usées traitées mises à la disposition des agriculteurs. Ces eaux constituent des ressources non-conventionnelles en mesure d'irriguer d'importantes superficies agricoles dans le domaine de l'arboriculture, par exemple. Accès à l'infrastructure et aux services de base La réutilisation des eaux traitées en agriculture concernera le périmètre irrigué de Borj Touil. Le projet en question sera financé par un prêt de la Banque Internationale de Reconstruction et de Développement (Bird) de 52 millions de dollars US et un don du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) de 8,03 millions de dollars US. La participation du gouvernement tunisien à ce projet sera de 8,6 millions de dollars US. Un autre projet non moins important intéressera le secteur rural et environnemental. Il s'agit du deuxième projet de gestion des ressources naturelles pour un montant de 57,84 millions de dollars. On cherche à travers ce projet à améliorer les conditions de vie des communautés rurales dans les gouvernorats de Jendouba, Kasserine et Médenine. Ces améliorations concerneront l'accès à l'infrastructure et aux services de base. Une autre composante du projet intéresse la promotion des activités génératrices de revenus et les bonnes pratiques de gestion des ressources naturelles en adoptant une approche intégrée de développement communautaire. Il ne faut surtout pas toucher aux ressources naturelles de façon abusive pour subvenir à ses besoins mais mener des activités rentables pour améliorer les revenus des familles ciblées. Ce n'est pas par hasard que le projet a fixé comme but de réduire la menace qui peut survenir suite à la dégradation des terres et au changement climatique qui peut être caractérisé par une sécheresse prolongée, des averses causant des inondations ou une mauvaise répartition des pluies dans le temps et l'espace. Un dysfonctionnement de l'intermédiation Cela a des impacts négatifs sur les systèmes de production agricole des zones ciblées. Des mécanismes seront développés afin de remédier à la pollution d'origine terrestre affectant la mer Méditerranée. Le projet appuie des Commissariats régionaux de développement agricole (Crda) et des institutions locales de développement. Ces structures devraient prendre en compte, de façon systématique, l'approche participative intégrée dans les investissements et la planification communautaire locale du développement dans 72 Imadas. Le troisième projet, d'un montant de 50 millions de dollars US, est un prêt pour le soutien de la politique de développement dans le secteur de l'emploi. Notre pays devrait, effectivement, diminuer le taux de chômage qui touche actuellement 13,3% de la population dont 22% des diplômés de l'enseignement supérieur. Les prévisions tablent, cependant, sur une augmentation du nombre des chômeurs vu que l'offre est plus abondante que la demande. La Banque mondiale met en cause aussi un dysfonctionnement de l'intermédiation de l'emploi. Le projet devrait donc améliorer l'efficacité des mécanismes d'insertion professionnelle. Aussi, les programmes actifs d'emploi, l'intermédiation de l'emploi et la base de l'information seront-ils mis à niveau pour agir en profondeur dans le dossier de l'emploi. Par ailleurs et en appui au XIe Plan de développement économique et social, ce dernier projet vise en plus la facilitation de l'insertion à travers les politiques actives de l'emploi, le renforcement des fonctions essentielles à la mobilité interne et externe de la main-d'œuvre, la consolidation et le suivi, l'évaluation et la dissémination des données de l'emploi et l'augmentation de la pratique de la gestion axée sur les résultats.