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Des avancées qui redonnent espoir
Couple et infertilité
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 10 - 2010


• 6.500 tentatives de fécondation in vitro par an.
• "Vers la certification des laboratoires et des centres, pour s'aligner sur les normes internationales», souligne le professeur Zhioua, chef de service à l'hôpital Aziza Othmana et président de la Société tunisienne de gynécologie obstétrique.
• Développement de nouvelles techniques dont le diagnostic préimplantatoire pour augmenter les chances de succès de la FIV.
Le constat est là : l'infertilité apparaît chez des couples de plus en plus jeunes. Ils ont entre 25 et 35 ans et peinent à concevoir dès les premiers mois de la vie conjugale. Selon la définition donnée par les scientifiques, un couple est stérile, lorsqu'il n'arrive pas à concevoir au bout d'une année à deux ans de rapports non protégés. Aujourd'hui, plus d'un couple sur six éprouve des difficultés à concevoir dès les premiers mois de vie commune et décide, avant la fin de l'année, de consulter pour déterminer la cause des difficultés qu'il rencontre à avoir un enfant. Les agendas de la plupart des gynécologues sont remplis de rendez-vous avec des couples qui consultent pour discuter avec le spécialiste du traitement approprié pour maximiser les chances de mettre en route une grossesse. Au début, on procède par un diagnostic basé sur un interrogatoire, une batterie d'analyses et d'examens pour déterminer la ou les causes de la difficulté d'avoir un enfant. L'absence de conception peut alors être due soit à un trouble d'origine masculin ou féminin ou les deux à la fois.
Les IST à l'origine de l'infertilité chez les jeunes couples
Chez les jeunes couples, l'infertilité primaire est souvent due à l'obstruction des trompes chez la jeune femme liée à la contraction ancienne ou nouvelle d'une infection sexuellement transmissible mal soignée. La fréquence des stérilités appelées tubaires (obstruction des trompes) a augmenté ces dernières années en raison d'un changement de mode de vie chez les jeunes filles et des jeunes garçons qui ont des rapports fréquents et qui préfèrent multiplier les partenaires plutôt que pratiquer l'abstinence avant le mariage. Le risque de contraction d'une IST, conjugué au recul de l'âge du mariage et à d'autres facteurs à l'instar du tabagisme, favorise chez les jeunes femmes l'apparition d'une infertilité au début d'une relation conjugale et retarde la conception d'un enfant.
Outre la cause d'origine tubaire qui peut être corrigée par un acte chirurgical, les troubles ovariens rendent également difficile la survenue d'une grossesse. Ces troubles peuvent revêtir différentes formes comme la présence d'ovaires polykystiques ou dystrophiques qui sont responsables d'une hypofertilité. Les troubles ovariens se manifestent aussi par un dérèglement des hormones commandées par les glandes hypophysaires et responsables de la maturation des follicules et de la libération d'ovules. Un mauvais fonctionnement de ces dernières entraîne une ovulation de mauvaise qualité ou donne un cycle anovulatoire (sans ovulation).
Le tabac, un facteur d'anomalies
Certains facteurs environnementaux favoriseraient la difficulté d'obtenir une fécondation. La consommation excessive de tabac contribue à diminuer rapidement le nombre d'ovocytes et seraient à l'origine d'apparition d'anomalies au niveau de ces derniers. Chez l'homme, il provoquerait, entre autres, un dysfonctionnement érectile. Le recul de l'âge du mariage est impliqué aussi dans les facteurs favorisant la difficulté d'obtenir une fécondation et par conséquent une grossesse. On estime, en effet, que la fertilité des femmes est à son maximum à l'âge de vingt ans puis diminue lentement à partir de trente ans. Par conséquent la probabilité de concevoir un enfant au cours d'un cycle diminue avec l'âge ; selon les chiffres établis, elle est, environ, de 25% à l'âge de 25 ans et passe respectivement à 12% et à 6% à l'âge de 35 et 40 ans.
Si ce sont des troubles hormonaux qui sont à l'origine de la difficulté éprouvée pour concevoir , le médecin prescrit généralement des inducteurs d'ovulation qui stimulent l'ovaire pour obtenir une ovulation. La procréation médicalement assistée est, alors, envisagée lorsque le traitement hormonal prescrit pour des femmes souffrant d'infertilité ne donne pas de résultats après plusieurs tentatives. Or, ce traitement s'avère être assez lourd dans la mesure où les jeunes femmes sont soumises à des injections quotidiennes d'hormones.
Procréation médicalement assistée : les nouveautés
Lors du dernier congrès, organisé par la Société tunisienne de gynécologie obstétrique, qui s'est tenu à Tunis et auquel ont pris part plus de six cents médecins spécialistes tunisiens et étrangers, les participants ont pu débattre des techniques de la PMA qui ont beaucoup évolué et des protocoles les plus adaptés aux mauvaises répondeuses au traitement inducteur administré dans le cadre d'une fécondation in vitro. Les recherches entreprises dans ce domaine ont permis de mettre en place de nouveaux protocoles qui se basent sur une prescription différente de ces inducteurs. Il s'agit pour le médecin de prescrire, avant la FIV, un traitement inducteur d'ovulation plus léger basé sur l'administration d'un nombre moins élevé d'injections (six ou sept injections maximum avant la FIV) et par conséquent moins coûteux.
Les avancées réalisées par la recherche dans ce domaine ont permis de développer de nouvelles techniques pour augmenter les chances de réussite de la FIV. L'une d'elles se rapporte au diagnostic préimplantatoire qui consiste à pratiquer une biopsie au niveau des embryons afin de choisir ceux qui ne comportent aucune anomalie chromosomique, ce qui augmenterait les chances de succès de la FIV. Actuellement, 6.500 tentatives de FIV sont effectuées en Tunisie par an. «Nous allons nous acheminer vers la certification des laboratoires et des centres, afin de nous aligner sur les normes internationales», conclut le professeur Zhioua, gynécologue, chef de service de la maternité de l'hôpital Aziza Othmana et Président de la Société tunisienne de gynécologie obstétrique. En attendant, l'autre grande avancée de la recherche encore au stade expérimental : les cellules souches qui permettront à des femmes stériles de produire de nouveau des ovules.


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