M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche s'est entretenu, hier, à Tunis, avec une délégation européenne conduite par l'ambassadeur de l'Union européenne (UE), à Tunis, en présence d'experts représentant la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) et l'Agence française de développement (AFD). Les participants à l'entrevue ont examiné les pas franchis concernant la mise en oeuvre des composantes du XIIe Plan de développement (2010-2014) dans les domaines de la mobilisation des ressources hydriques, de l'économie de l'eau potable et d'irrigation, ainsi que l'élaboration de l'étude technique ordonnée par le Chef de l'Etat pour assurer les équilibres du pays en eaux en 2050. Le ministre a passé en revue les réalisations et les objectifs de la politique tunisienne dans le domaine de l'eau, au cours des deux dernières décennies. Il a mis en exergue les efforts déployés en matière de préservation des ressources naturelles et de mobilisation des ressources hydriques dont les stocks se sont développés au cours du plan décennal et des plans le complétant. La mobilisation devrait atteindre, à l'horizon 2014, environ 95% des ressources hydriques disponibles. L'étude sur la sécurité hydrique à l'horizon 2050, comporte dans ses composantes à court terme un plan de transfert des eaux du nord vers le centre du pays et l'amélioration de la qualité de l'eau potable du sud à travers la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer à Djerba, Gabès et Sfax d'une capacité de dessalement journalière de 50.000 m3 chacune. Il a mis l'accent sur l'intérêt continu qu'accorde la Tunisie à la consolidation des réseaux d'adduction d'eau potable en milieu rural et l'encadrement des groupements de développement, qui veillent au bon déroulement des opérations de distribution et de maintenance. L'ambassadeur de l'UE a souligné l'attention que les pays européens portent à l'expertise tunisienne en matière de gestion et de valorisation des ressources hydriques, notamment dans le domaine agricole, eu égard à l'intensification de l'utilisation de l'irrigation goutte à goutte dans les périmètres irrigués du pays.