Sous le haut patronage de Béji Caïd Essebsi, président de la République et Commandant suprême des forces armées, le ministère de la Défense nationale organise, depuis hier à Hammamet, les 5es congrès panarabe et maghrébin de médecine militaire. Deux événements de portée dont les travaux se poursuivront, simultanément, jusqu'au samedi prochain, en étroite collaboration avec le Comité international de médecine militaire (Cimm). Organisation intergouvernementale, lancée au lendemain de la Première Guerre mondiale pour assurer aux victimes des conflits les soins nécessaires, la Tunisie en fait partie depuis 1959, avec qui elle entretient des relations de coopération de plus en plus renforcée en matière de santé militaire. Pas moins de 450 médecins militaires et civils, dentistes, pharmaciens, vétérinaires et paramédicaux, venant de la Tunisie et de 18 pays frères et amis, assistent à ces assises scientifiques. L'ultime but étant de développer leurs connaissances professionnelles et être au fait des avancées médicales liées aux forces armées. Ce rendez-vous se veut également une opportunité propice pour échanger les expertises et les expériences dans le domaine. L'ordre du jour prévoit un débat riche en conférences et interventions sur les questions de la médecine militaire. En l'occurrence, la prise en charge des blessés par effet blast, la gestion des crises humanitaires, l'identification des victimes et cadavres, l'état de stress post-traumatique, la médecine aéronautique, ainsi que la santé communautaire en milieu militaire. Il est aussi question d'en savoir plus sur les derniers développements médicaux dont notamment le remplacement percutané de valve aortique sans chirurgie. Dans ce domaine, l'Hôpital militaire de Tunis présentera son expérience pionnière. Des ateliers de formation en matière d'enseignement par la simulation médicale sont aussi au programme : adoption de méthode pédagogique moderne et prise en charge d'une victime blessée par une explosion de mine. Un exercice de terrain illustrant la chaîne du soutien sanitaire opérationnelle lors de la prise en charge des victimes d'attentats terroristes, évacuées ensuite par hélicoptère. En marge, d'autres événements figureront aussi au menu.