La ville balnéaire de Kélibia accueille, ce soir, la 33e édition du Festival international du film amateur de Kélibia (Fifak). Au programme : accueil des participants, allocution d'ouverture officielle et présentation des jurys des compétitions internationale et nationale et projection du film palestinien «Wajib» d'Anne Marie Jacir avec Mohamed et Salah Bakri. Fidèle comme toujours à la ligne éditoriale qu'il a tracée, celle d'un festival engagé et de résistance qui prend le parti des justes causes le comité directeur de la 33e édition a choisi, à juste titre, de rendre hommage au cinéma palestinien en consacrant l'ouverture à un film palestinien en présence de sa réalisatrice et de ses comédiens. Après «Le sel de la mer» (Prix Fipresci à Cannes en 2008) et «When i saw you»(2012), tous deux sélectionnés pour représenter la Palestine pour les nominations aux oscars, Anne Marie Jacir réalise un troisième long-métrage «Wajib» dont l'idée est simple, et le contexte particulier. Il s'agit d'un road movie qui se déroule en un jour, dans une ville, autour de deux personnages, le père et le fils, et d'une mission précise, un mariage. Le film est prétexte pour affirmer l'existence de la Palestine, des Palestiniens et témoigner de leurs conditions de vie passées et présentes. Considéré comme l'un des plus importants, sinon le plus important, festival de cinéma en Tunisie, le Fifak a réussi à s'imposer sur la scène culturelle tunisienne avec une programmation de qualité et une organisation digne des festivals de professionnels. Une véritable pépinière pour les cinéastes en herbe issus de clubs de cinéma ou des écoles. Le Fifak leur donne l'occasion de montrer leur film et de se mesurer aux autres candidats en compétitions. Outre les compétitions officielles et les débats de films, le programme de cette édition comprend une rencontre avec les cinéastes AnneMarie Jacir et Ouassam Bawardi (lundi 13 août), un colloque sur la musique de film avec les compositeurs : Rabiî Zammouri et Héni Sibellini, une soirée spécial Palestine avec la projection des films «Gaza n'est pas bon pour la projection» de Abdessalem Abou Asker et «Le perroquet» de Darrine Sallem et Amjed Alrachid (mardi 14 août), une rencontre avec la comédienne burkinabé Naky Sy Savane et une soirée spéciale : ils ont honoré le Fifak : hommage au cinéaste irakien Kacem Hawal (mercredi 15 août), rencontre autour du thème «Le cinéma : rêve et réalité» avec Kacem Hawal et Sonia Chamkhi et une soirée spéciale : ils ont commencé le Fifak avec une projection des films «Karawane» et «Pain de pierres» (jeudi 16 août), conférence autour de la cinémathèque tunisienne en présence de son directeur Hichem Ben Ammar et soirée spéciale : cinéma de résistance avec la projection du film burkinabé «Rising» de Lara Lee (vendredi 17 août). Dans le cadre des compétitions officielles, le Fifak organise un concours national de photographie ouvert aux amateurs, étudiants et cinéastes. Plusieurs ateliers sont également prévus tout au long de la semaine : Commedia dell'arte avec Rabiî Ibrahim (Tunisie) et Andrea Laririo (Italie), atelier de photo animé par Zakaria Chaïbi (Tunisie), atelier de scénario dirigé par le cinéaste sénégalais Moussa Touré, atelier petites mains Ftcc avec Mansour Shérif (Egypte), atelier de photo avec Mohamed Ali Manseli (Inlucc) et atelier de peinture pour enfants par Sadok Ben Turkia (Inlucc). Le programme off est aussi digne d'intérêt. La troupe de la radio et télévision de Palestine «Jafra» animera un concert (mardi 14 août) et le collectif tunisien «Aythma» (mercredi 15 août). Par ailleurs, le plasticien Mahmoud Chalbi animera avec un groupe de jeunes un atelier d'art plastique écologique (16 au 18 aoû)t. Enfin, la soirée de clôture, le samedi 18 août, sera réservée à la cérémonie de remise des prix. Bon festival !