On a tout essayé au CAB pour trouver finalement la faille… On savait que l'USBG était une équipe coriace, difficile à manier à Bizerte même, mais on ne pensait pas que les Cabistes allaient trouver toutes les peines du monde pour la faire plier par la plus petite marge. Certes, le CAB a finalement gagné malgré l'absence de deux piliers, en l'occurrence Bilel Saïdani et Abdelhalim Darragi, tous deux suspendus. Le premier, un milieu défensif évoluant comme un essuie-glace, et le second est un bon relayeur-buteur. Et pour pallier ces absences de taille, l'entraîneur Montasser Louhichi a dû «jongler» avec ce qu'il a dans l'effectif. Il a fait reculer Fédi Ben Choug sur la même ligne que Cissé à l'entrejeu et a titularisé Radhouane Khalfaoui, la nouvelle recrue en provenance de l'OB, dans une position avancée dans le même compartiment de jeu. Malgré ce chambardement, les Nordistes ont pu prendre le jeu à leur compte et dominer leurs adversaires d'une manière outrageuse notamment en première mi-temps. On a attaqué du côté droit avec un excellent Habbassi, soutenu dans les débordements par un non moins excellent Med Habib Yeken. A chaque montée sur ce flanc, la défense de l'USBG panique et le danger dans sa zone est réel. La facilité avec laquelle l'attaquant gaucher met dans le vent ses anges-gardiens et la frappe de Yeken sur la barre transversale montrent, si besoin est, la domination «jaune et noir» dans ce premier half. A gauche, c'est Zied Ounalli qui se charge de déstabiliser les athlétiques défenseurs sudistes grâce à sa vélocité et sa rapidité dans l'exécution. Il a failli ouvrir la marque plus tôt mais son tir a trouvé sur sa trajectoire le portier Yeferni sur l'une des occasions les plus nettes de scorer. Mais le CAB n'a pas pour autant désespéré. Bien au contraire, il a continué à harceler l'arrière-garde de l'USBG, recroquevillée autour de Amine Abbès. Que de ratages! Les Nordistes ont alors davantage varié leurs actions, jouant carrément en profondeur, cherchant Wattara à la pointe de l'attaque et Ben Choug parfois que se hasarde devant. Mais ni l'un ni l'autre n'ont trouvé la faille. A chaque fois, leurs frappes vont mourir dans la nature, quel manque de réussite! La concrétisation a fait terriblement défaut aux camarades de Khmaïes Thamri qui ont tout fait. Il a fallu patienter, sans paniquer, jusqu'à la 67' pour voir, enfin, Zied Ounalli mettre un terme aux nombreux ratages des uns et des autres. L'ouverture du score a coïncidé avec l'incorporation du jeune Fehmi Maâouani qui a remplacé Khalfaoui. Et pourtant le catenaccio des Sudistes a été renforcé, au retour des vestiaires, par la rentrée de Mondher Guesmi à la place de l'axial Sissoko, peu inspiré, il est vrai, lors de la 1ère partie du match. Face au 4-4-2 assez solide de l'USBG, le CAB n'a plus eu autant d'occasions de but qu'en 1ère mi-temps. La sortie de Wattara a mis, un tant soit peu, en confiance les Sudistes qui se sont rués dans le camp bizertin dans l'espoir d'égaliser. Mais vite, Louhichi remplace Habbassi par Médina pour peser de nouveau sur la défense adverse. On en resta là jusqu'au coup de sifflet final de M. Chaâbane. Une victoire amplement méritée.