Baisse vertigineuse des bénéfices de Sotipapier en 2023    Chokri Hamda : nous devrions recevoir la réponse de l'Agence antidopage dans un délai de quinze jours    EXPATRIES : L'EST veut récupérer Montassar Talbi    Rallye Tanit : Plus de cent motards au rendez-vous!    Qui peut le plus, peut le moins… : A table avec le Stade Tunisien    Hommage à un héros méconnu, le Dr Fadhel Samir Ftériche, "le chirurgien des pauvres"    Sourires, chantages et quelques marchandages    Assurances: Al Karama Holding envisage la cession de 66% du capital de UPCAR    La Tunisie réaffirme son soutien inconditionnel au peuple palestinien frère    Météo : Pluies éparses et températures en légère baisse    Grève générale des avocats à Kasserine    SONEDE : les réserves d'eau en Tunisie ne suffisent que pour 6 mois    Grève de deux jours des cheminots    Tunisie: Une économie météo-sensible    Nejib Hachana : face à la migration clandestine, il est fondamental de coordonner les actions avec l'Algérie et la Libye    Chaima Issa condamnée à un an de prison    EU4Youth Talks: Un dialogue pour et avec les jeunes tunisiens et tunisiennes    INM: Les quantités de pluies enregistrées en millimètres durant les dernières 24H    Manifestations étudiantes et soutien académique à la cause palestinienne : la ministre allemande de l'Education sous le choc !    COVID... Ce n'est pas fini – FLiRT : Le nouveau variant du Covid 19 qui menace d'être « difficile à arrêter »    Nouvelle Vague de Reconnaissance de la Palestine : L'UE à la Croisée des Chemins    Tunisie : Condamnation de Chaima Issa à un an de prison ferme    Kaïs Saïed, Club de Madrid, Saadia Mosbah… Les 5 infos de la journée    Tunisie : appel à la solidarité mondiale contre les crimes sionistes    Le mois d'Avril 2024 marque un nouveau record de chaleur mondial    Lancement du projet photovoltaïque de Kairouan (100 MW), et signature des accords des projets de Gafsa (100 MW) et de Tataouine (200 MW)    Kais Saied rencontre le ministre des affaires étrangères de Bahreïn    Championnats arabes d'athlétisme des jeunes : Le Tunisien Ryane Cherni médaillé d'or    JO 2024 : La flamme olympique arrive au large de Marseille    Blessé, le nageur tunisien Ahmed Ayoub Hafnaoui est forfait pour les JO 2024    El Teatro : La pièce "2034 : une modeste proposition" , une pièce satirique et cinglante    Près de 30 % des hôtels tunisiens sont fermés    Tourisme alternatif en Tunisie | Trois questions à… Houssem Ben Azouz, Président de la Fédération Interprofessionnelle du Tourisme Tunisien : «Notre pays a le privilège d'offrir une grande diversité de paysages et d'expériences»    Bouderbala: La Tunisie a traité les migrants subsahariens conformément au droit humanitaire    La troupe "Mâlouf Tunisien Paris" en concert le 11 mai à Paris    Echos monde    Le Ballon d'Or de Maradona en vente aux enchères    CONDOLEANCES : Radhia HEDFI    Jabir Ibn Hayyan: Le «père de la chimie expérimentale»    Retour sur «Danse pour tous» au Théâtre de l'Opéra de Tunis à l'occasion de la Journée internationale de la Danse : 10 heures de danse non-stop    Hommage posthume au précurseur de l'art abstrait en Tunisie, Néjib Belkhoja : Synthèse entre architecture et calligraphie arabe    «Goodbye Julia» de Mohamed Kordofani, actuellement sur nos écrans : Histoire intime pour un Soudan électrique    Une épine au pied    Démarrage aujourd'hui des épreuves du bac blanc    Le commandant Ahlem Douzi remporte le prix "Trailblazer", elle a été choisie parmi 100 femmes onusiennes    La Cinémathèque Tunisienne propose le cycle "Comédies populaires" du 7 au 15 mai (Programme)    Tunisie Telecom partenaire du festival Gabes Cinéma Fen s'associe à l'action «Cinematdour» (Vidéo)    La Kabylie est-elle devenue un nouvel Etat indépendant ? Non    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Même dans mes rôles, j'essaie d'être engagé»
Entretien du lundi avec Mohamed Ali Ben Jemaâ - Acteur
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 12 - 2018

Mohamed Ali Ben Jemaâ est à l'affiche du film «Samahni» de Najoua Limam Slama. Un film où il signe son retour au cinéma aux côtés de l'acteur syrien Abed Fahed. Entretien.
Vous êtes à l'affiche dans le film de Najoua Limam Slama «Samahni». C'est un rôle assez nouveau pour vous.
Pour moi c'est nouveau du côté de la construction du personnage. Le personnage du juge est de deux ans plus âgé que moi mais il a fallu tout de même prendre cela en considération. Le rôle du juge n'est pas non plus facile à interpréter à un moment charnière de ma carrière. C'est pour la première fois que je joue ce genre de rôle. C'est un rôle de composition où j'ai essayé d'être sincère et pour lequel j'ai effectué une petite recherche sur le comportement des juges dans la vie sociale et leur manière de parler. Il y a un moment important où le juge est en train de s'évaluer lui-même sur le plan moral et où il entre dans le doute après la fausse nouvelle de sa mort. Le film prend son départ à partir de ce moment-là et je devais montrer le vécu de ce juge plus que son actualité.
Combien vous a-t-il fallu pour vous préparer à interpréter le rôle de Faouzi ?
Deux mois environ avec la réalisatrice. C'est un rôle difficile par sa simplicité. Il y a beaucoup de neutralité mais une neutralité dense. Il y a du texte, bien entendu, mais c'est surtout un jeu de regard avec sa femme ou avec sa victime (Mostari ). C'est aussi un rôle où on risque facilement de tomber dans l'excès... Toute la subtilité était là. Cela dit, la regrettée Najoua Slama a su rassembler une bonne équipe : Mohamed Maghraoui, Lassaâd Oueslati, Riadh Fehri, Faouzi Thabet et Ridha Slama. Tout ce beau monde a su faire de son mieux pour le film.
Ce rôle est un retour au cinéma pour vous dans un premier rôle après une longue absence. Pourquoi, depuis «Jounoun», on ne vous a plus revu à l'affiche ?
A un certain moment j'ai eu l'impression que j'étais puni, côté cinéma. Cela dit, je me suis occupé à faire autre chose. Aujourd'hui comme vous le dites c'est un retour au cinéma pour moi dans un premier rôle. De «Al Jaïda» de Selma Baccar à «Zahret Halab» de Ridha El Béhi en passant par «Ghasra» de Jamil Najjar je ne me suis pas éloigné du grand écran mais avec «Samahni» de Najoua Limam Slama et «Porto Farina» de BRahim Ltaïef je considère que je suis vraiment de retour au cinéma. Les raisons de cette absence sont partagées entre moi, les réalisateurs et les assistants. Le fait que je porte plusieurs casquettes les a beaucoup dérangés je pense. Mon passage au monde du spectacle n'a pas plu à tous les professionnels du cinéma. Or c'est à partir de là que j'ai eu une expérience dans la direction et la mise en scène. Tout cela donne du vécu à l'acteur… Cela dit, même si je suis en stand by je ne reste pas les bras croisés à attendre un scénario pour travailler en tant qu'artiste. Je provoque mes projets et j'en propose aussi. Je crois aussi à la société civile c'est pourquoi j'ai créer une association «Al Makhzen Athakafi» qui peut aider un tant soit peu les jeunes et le pays. Je crois beaucoup d'ailleurs à cet engagement. Même dans mes rôles, j'essaie d'être engagé.
C'était facile de passer de la télévision au cinéma ? Certains pensent que la télévision «grille» ses acteurs...
Pour moi, le théâtre, la télévision et le cinéma sont des frères ennemis. Or, de nos jours, la télévision fait aussi du cinéma (je parle du monde entier et pas du cas local). Cela, dit si un acteur a une base théâtrale il saura doser comme un chef d'orchestre par rapport au rôle qu'on joue et par rapport à la caméra. Pour un acteur bien formé, le problème ne se pose pas. En ce qui me concerne, mes rôles à la télévision sont dans la composition, c'est-à-dire je ne suis pas dans le comique et l'excès. Cela m'aide beaucoup pour passer au cinéma. J'aime la télévision qui fait dans le cinéma mais pas le contraire. Cela dit, la télévision peut griller un acteur pas au niveau des projets de fictions mais plutôt au niveau des émissions . Si un acteur passe tout le temps dans des émissions ridicules ou qu'il est obligé tout le temps d'être dans des émissions télé pour sa promotion cela peut en effet avoir un effet négatif sur l'image. Ce ne sont pas les feuilletons qui grillent l'acteur mais les émissions télé où il accepte de passer.
Quel regard avez-vous sur le cinéma tunisien cette année?
Il y a une dynamique dans notre cinéma et une diversité. Heureusement qu'on est arrivé à voir des films qui ne se ressemblent pas. Chaque film a son univers et ses références. On a une nouvelle génération de cinéastes qui s'impose et je suis optimiste pour le futur. Il ne faut pas oublier non plus que la quantité enfante la qualité. Si on produit entre 10 et 12 films par an c'est quelque chose d'extraordinaire. Par contre, le problème réside au niveau du parc des salles de cinéma qui reste réduit. Cela réduit les entrées d'argent pour les producteurs. Et on continue à se poser cette question : si le ministère ne donne pas de subvention serait-ce la fin du cinéma ? Où est le vrai producteur qui investit dans un film? Deux éléments manquent à ce schéma pour la réussite de notre cinéma : le producteur et le scénariste. Tout le reste de la chaîne existe et a du talent.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.