La loi de l'investissement du 30 septembre 2016 stipule la création de l'interlocuteur unique et l'institution d'incitations et d'avantages fiscaux au profit des promoteurs. Dans notre livraison du 4 mai 2018, le bureau RAI (Représentation, assistance et intermédiation), dirigé par Slim Kaâbi, a proposé la création de la maison de l'investisseur. Notre interlocuteur a suggéré dans cet article qu'une telle institution pourrait réunir tous les intervenants, à savoir l'Apii, l'Apia, le Cepex, la Cotunace, la Sotugar, l'Ins, les centres sectoriels, le commissariat général au développement régional et la caisse de dépôt et de consignation. Cette institution, a-t-il indiqué, établirait son siège à Tunis avec l'institution des directions régionales dans tous les gouvernorats du pays. Cependant, il a constaté que 2 articles publiés dans le journal La Presse (ceux du 28 octobre 2018 et du 2 janvier 2019) mentionnent la création de la Maison de l'entrepreneur. Projet industriel rentable A ce sujet, Slim Kaâbi a tenu à nous préciser que 2 ans auparavant et plus exactement en janvier 2017, il a présenté tout un dossier concernant la création de la Maison de l'investisseur au chef du gouvernement, aux ministères concernés (ceux du Développement et de l'Investissement, de la Formation professionnelle et de l'Emploi, de l'Industrie, du Commerce), à l'Utica et à l'Ugtt. Il a précisé, pour appuyer son idée de création de la Maison de l'investisseur, que la cause principale qui le pousse à proposer la création de cette institution, c'est que la majorité des jeunes promoteurs manquent d'informations au sujet des étapes de création d'un projet industriel rentable et innovant et que cette institution réunira tous les intervenants précités dans la création d'un tel projet. D'autant plus que la loi de l'investissement du 30 septembre 2016 stipule la création de l'interlocuteur unique et l'institution d'incitations et d'avantages fiscaux au profit des promoteurs. Il a noté que tout jeune promoteur est avant tout un investisseur. Il ne devient entrepreneur qu'au moment où le projet voit le jour. Et d'ajouter : «D'ailleurs, et dans ce sens, j'ai envoyé, le 6 novembre 2018, une lettre explicative au président du conseil d'analyses économiques concernant la création de la Maison de l'investisseur, et ce, à la suite de la publication de l'article paru à la rubrique «Tribune» de La Presse le 28 octobre 2018, titré «Pour le développement de l'entrepreneuriat en Tunisie» et mentionnant la Maison de l'entrepreneur. Dans cette lettre explicative, j'ai mentionné tous les arguments agissant en faveur de la création plutôt de la Maison de l'investisseur. «Celui-ci a un manque flagrant d'informations se rapportant à l'investissement par les jeunes promoteurs. Il est nécessaire de réunir tous les intervenants dans le secteur de l'investissement et l'accompagnement des jeunes promoteurs avant et après la création du projet par les organismes tels que le Cepex, la Cotunace ,le Foprodex, les sociétés de factoring». Il a suggéré, à la fin de l'entretien, le lancement de campagnes périodiques d'information aux jeunes promoteurs concernant l'investissement et la création du projets économiques, et ce, pour vaincre le chômage . A ce titre, il a publié récemment un guide de 100 pages titré: «Je cherche un emploi. Mais je crée mon emploi». Ce guide vise la facilitation et l'éclaircissement de l'itinéraire à suivre par le jeune promoteur pour la création de son projet qu'il peut monter à l'aide d'un schéma de financement lui permettant de créer son propre projet sans apport financier personnel tout en s'appuyant sur le Foprodi (Fonds de promotion et de décentralisation industrielle), la Sicar (société d'investissement à capital risque) et l'association «Réseau entreprendre». Ce guide cite, entre autres organismes, la Sotugar (Société tunisienne de garantie) en tant que garant du prêt bancaire.