Une victoire précieuse pour le CSS qui a bien exploité ses atouts face à une ESS inefficace Krol a passé un cap continental et une équipe très difficile: l'Etoile. Une victoire pénible mais bien méritée malgré une copie pas très rassurante après la reprise. Les vingt dernières minutes du match ont mis a nu les difficultés du jeu et la méforme de certains éléments, alors que la première mi-temps et la moitié de la seconde ont montré la solidité mentale et l'efficacité retrouvée des Sfaxiens. Malgré son obstination de faire jouer Kouraïchi sur le couloir gauche, Krol a pu quand même limiter le danger d'une ESS qui été très molle pour menacer sérieusement le couloir droit mené par un virevoltant Hanachi. Une dose de réalisme Le CSS qu'on a vu jouer et gagner à Sousse est une équipe qui a retrouvé cette dose de réalisme qu'on lui connaît. On est certainement loin de la générosité et de la qualité du jeu offensif qui lui ont permis de dominer le championnat sous la Houlette du Hollandais Krol, il y a quelques années, mais nous n'en sommes pas loin. Ce CSS composé de jeunes joueurs doués et avides de se surpasser, tels que le gardien Dahmane, la paire Hnid-Amamou, le défenseur Zammouri qui confirme au fil des matchs, Herzi et Karoui (quelle intelligence de jeu) et Chawat qui doit ficeler son jeu devant le but. Face à l'ESS, le CSS, emmené par Karoui, Herzi, Soukari et Moncer qui a donné la densité nécessaire au milieu de terrain, a réussi à saisir sa chance rapidement et à la première occasion, le but de Herzi est venu à la 9' après une incursion sur le côté gauche; cela veut dire, et pour un match comptant pour la coupe de la CAF, que c'est une équipe continentale et assez spécialiste de cette coupe de la CAF (avec 4 trophées gagnés). Pour ce genre de match et surtout au stade de Sousse, ce qui compte c'est de gagner. Krol n'en a pas voulu changer son système en dépit des absences de Djelassi et Marzouki. La création et le jeu vertical, on n'en a pas vu grand-chose, mais beaucoup d'intelligence à faire le break au moment où il le fallait. Lemerre a raté son match tactiquement face à un CSS déterminé et prêt pour ce rendez-vous continental. Certes, il y a eu vingt tirs de la part des Etoilés et beaucoup de corners, mais sans résultat. Il y a eu une domination assez apparente, mais pas assez percutante pour déverouiller la vigilante défense sfaxienne. Avec un jeu concentré totalement sur le côté droit, Lemerre avait déjà perdu sa bataille. Brigui, assez inefficace comme arrière gauche, a manqué de profondeur dans son jeu. Radaoui aurait pu être titularisé dans ce poste. L'entrejeu étoilé a manqué d'imagination en raison de la méforme du duo Aouadhi-Bayou. Ils étaient inexistants tout au long du match. Face à cette situation, Chikhaoui et M'sakni ont été obligés de reculer pour récupérer le ballon et se relancer en attaque. La conjugaison des efforts et des pertes de balles a été fatale au jeu étoilé qui a perdu ses repères. Les Etoilés ont été incapables de marquer un penalty. Ce qui résulte que l'ESS n'a pas préparé le match comme il faut. L'Algérien Karim Laâribi a été pour la énième fois faible et inefficace. Bref, le CSS méritait amplement sa victoire face à une Etoile brouillonne et manquant de repères pour faire face à la maîtrise tactique des Sfaxiens.