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De l'animation pour conter notre réel
Portrait — Nadia Raïs, artiste visuelle, réalisatrice et scénariste
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 03 - 2019

Son tout dernier court métrage, «Briska», vient confirmer sa vocation et sa grande passion pour cet art qu'elle a su développer et sculpter sur différents plans.
Nadia Raïs est née à Tunis. Diplômée de l'Institut technologique d'art, d'architecture et d'urbanisme. Artiste visuelle, réalisatrice et scénariste, elle fait rêver les cinéphiles, depuis son premier court métrage d'animation «L'Ambouba» (2010), en donnant vie à l'écran à ses personnages peints pour parler du quotidien, du temps, de l'oubli, du passé et autres thèmes enracinés dans notre époque qu'elle ne cesse de questionner.
L'animation, un art qu'elle semble affectionner et qu'elle a choisi pour donner libre cours à ses pensées, ses idées et autres réflexions esthétiques. Son parcours, elle l'a commencé avec une expérience professionnelle dans le domaine publicitaire en tant que graphiste, story-boarder, animatrice 2D et dans le film d'animation en tant qu'illustratrice et animatrice. Elle fut dans ce sens membre fondateur du bureau de l'Association tunisienne de dessins animés. Elle se lance, par la suite, dans la peinture, participe à différentes expositions et commence en parallèle à réaliser ses propres œuvres animées. C'est comme ça qu'est né «L'Ambouba», son premier court métrage qui raconte, en 9 mn, l'oubli et l'effacement à travers un personnage éponyme qui évolue dans un univers plastique qu'elle a imaginé et confectionné. L'œuvre n'a pas manqué d'interpeller cinéphiles et autres acteurs et professionnels du cinéma en Tunisie et ailleurs. Cela lui a valu le prix du meilleur court-métrage africain au festival de Meknès en 2010 et des sélections dans plusieurs festivals internationaux. Une bonne introduction dans le monde du film d'animation de quoi l'encourager à tracer sa route dans ce sens. S'ensuivent d'autres fictions, à l'instar de «L'Mrayet» (Les lunettes) en 2012, «Survival visa» en 2015 et avec elles des ouvertures sur d'autres publics et plus de visibilité en Tunisie et à l'étranger. Son tout dernier court métrage «Briska» vient confirmer sa vocation et sa grande passion pour l'animation. Un art qu'elle a su développer et sculpter sur différents plans et à travers lequel elle fait rêver le spectateur tout en questionnant les réels.
«Briska» (12mn) qui est une adaptation libre de «Ahl al kahf» de Tawfiq al-Hakim (Egypte 1933) parle de la renaissance des civilisations et du pardon. C'est l'histoire (comme vu par Nadia) de quatre personnages imaginaires, Marnouche (la raison), Mechlinya (le rêve), Yamlikha (le spirituel) et son chien, contraints de se réfugier dans une caverne afin de fuir des persécutions religieuses. Après avoir sombré dans un profond sommeil, ils se réveillent trois siècles plus tard, non pas suite à un miracle religieux, mais après un passage à un nouveau monde où ils y affronteront le temps et la volonté de faire un retour conscient. Une histoire, écrite en 1933, mais qui reste aujourd'hui d'actualité pour renvoyer, entre autres, au contexte arabo-musulman.
L'œuvre, qui a été sélectionnée dans plusieurs festivals internationaux, à l'instar du festival d'animation de Melbourne, a reçu, récemment, le prix du meilleur court métrage d'animation lors de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui s'est tenue du 23 février au 2 mars 2019. Bon vent Nadia !


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