Malgré sa qualification, l'équipe étoilée n'a pas convaincu L'Etoile s'est imposée dimanche face aux Burkinabés de Salitas sur un score étriqué de 1-0. Mais en dépit de sa qualification, la formation étoilée n'a pas dissipé les doutes, tactiques et mentaux, qu'elle traînait déjà face au CSS et à l'USM. A priori, les camarades de Boughattas avaient tout pour passer un week-end tranquille face aux néophytes burkinabés de Salitas. Leur victoire les a qualifiés aux quarts de finale de la coupe de la CAF en jetant un peu de poudre aux yeux de leurs supporters. L'Etoile n'a, pourtant, ni dissipé les doutes ni pansé des maux devenus persistants, aux abords d'une semaine qui sera forcément révélatrice. Qu'ils soient techniques, tactiques ou mentaux, l'ESS a des problèmes que Lemerre peine à corriger. Certains seront plus difficiles à combler que d'autres, à commencer par l'indisponibilité de Ben Amor, suspendu. Dimanche, l'Etoile a bouclé sa meilleure période face aux Burkinabés, après le but signé par Belarbi. Hanachi, symbole de l'intermittence étoilée Hanachi, occupant d'habitude le côté droit, a été titularisé à gauche, en soutien à Hadj Hassen. Bien que polyvalent, il n'a pas eu son rayonnement habituel, ayant perdu ses qualités sur ce côté. Pour ce match, Lemerre a décidé de reconduire la formule qui avait fonctionné lors du match retour face à Enugu-Rangers : les Etoilés ont débuté la rencontre en 3-5-2. L'absence de Ben Amor et M'sakni a pesé lourd, ce qui a provoqué une fracture entre le milieu de terrain et l'attaque composée de Hanachi (?) et Hadj Hassen, préféré à Karim Laâribi. D'entrée, les Etoilés ont affiché une tout autre détermination. Dès les premières minutes, ils se sont retrouvés en bonne position de marquer. Kachrida, le jeune international, a été le joueur le plus en vue dans ce début de rencontre. A la 5e, il a réussi un centrage parfait qui a été bien exploité par Belarbi pour ouvrir le score (5'). Pour l'Etoile, l'animation offensive était assez simple à résumer : une fois dans le camp adverse — après les remontées de balle facilitées par les décrochages de Aouadhi et Chikhaoui qui n'étaient pas suivis par les milieux burkinabés —, il s'agissait d'aller le plus rapidement et prendre de vitesse l'arrière-garde de l'équipe de Salitas. Les occasions étoilées étaient assez nombreuses mais ni Belarbi ni Chikhaoui n'eurent le dernier geste pour aggraver le score. Jeu brouillon des Etoilés A la reprise, les Etoilés sont surtout restés concernés par le travail de récupération. Hadj Hassen, Hanachi, Belarbi et surtout Chikhaoui n'ont pas continué leurs efforts, ne revenant pas aider les milieux de terrain afin de rester haut pour jouer les contres. Obligés de coulisser sur la largeur, les Aouadhi, Bayou et Hanachi ont dès lors cherché plus à contenir l'adversaire qu'à récupérer le ballon. Les Burkinabés profitèrent de ces défaillances pour mener des attaques fort dangereuses. Il a fallu la vigilance de Kridène et de Boughattas pour annihiler le danger. Lemerre peut s'estimer heureux d'avoir assuré la qualification aux quarts de finale de la Coupe de la CAF. Mais le coach étoilé doit éviter ses errements qui ne cessent de bloquer les manœuvres de ses joueurs. Jmel doit reprendre sa place comme arrière central et Raddaoui retrouver son poste d'arrière gauche. Chikhaoui, qui joue en trottant, n'a plus sa place. Msakni est supérieur à l'ex-sociétaire de l'équipe El Garafa. Il faut aussi soigner le physique pour la prochaine demi-finale en Coupe arabe des champions.