La Presse — L'amélioration du climat des affaires dans notre pays est l'une des priorités nationales. Cet effort continu s'inscrit dans le cadre de toute une politique prospective dont la finalité est de réunir les meilleures conditions pour impulser l'investissement, consolider la compétitivité des entreprises et créer de l'emploi, notamment au profit des diplômés du supérieur. Dans le cadre de la mise à niveau réussie du tissu industriel, suivi de celle des services, la Tunisie a engagé un grand chantier, celui de la mise à niveau des zones industrielles. Il s'agit, notamment du réaménagement de 64 zones couvrant 1873 hectares, durant la période 2010-2014. Recevant, récemment, le Premier ministre, le Président Ben Ali a réaffirmé la nécessité de porter un intérêt accru aux groupements de maintenance et de gestion (GMG) et de les aider à jouer, pleinement, leur rôle dans la sauvegarde des zones industrielles et la protection de leur environnement. Ainsi, la volonté présidentielle d'asseoir un environnement des affaires moderne et attrayant procède de la conviction de l'importance de doter l'économie nationale des atouts lui permettant de relever les défis de la croissance, de la production et de l'innovation. La mise à niveau des zones industrielles, dans le cadre de tout un programme de mise à niveau de l'industrie tunisienne, a déjà porté ses fruits. Cinquante zones industrielles ont bénéficié de ce programme. Mieux encore, au cours de la prochaine période, il sera procédé au réaménagement des anciennes zones industrielles qui ne répondent plus aux normes internationales en vigueur. Les nouvelles zones industrielles seront créées conformément à la norme internationale "ISO 14000" et aux standards internationaux en vigueur en matière d'économie d'énergie et de sauvegarde de l'environnement. Il ne s'agit pas toutefois de créer de nouvelles zones. Ce qui compte, en revanche, c'est de garantir un développement durable au sein de ces espaces dédiés à des entreprises compétitives et innovantes. Or, c'est là où réside le rôle essentiel des groupements de maintenance et de gestion des zones industrielles. Un rôle qui ne se limite pas à l'amélioration des conditions environnementales mais qui contribue, de manière efficace, au développement socioéconomique des différentes régions du pays et au renforcement de la compétitivité des unités de production. Il s'agit là du rôle assigné aux GMG dans son acception globale. La Tunisie qui compte 122 zones industrielles réparties sur les quatre coins du pays a toujours œuvré à instaurer une intégration économique soutenue et durable des régions. De leur côté, les GMG dont le nombre dépasse les soixante-dix, sont chargés de la réhabilitation, la maintenance et la gestion des zones industrielles dans lesquelles elles sont implantées. C'est ainsi que cette mission assurée par le groupement de maintenance et de gestion "GMG", association d'intérêts collectifs, à but non lucratif, est désormais une nécessité de premier plan. Car les GMG sont chargés essentiellement de la réhabilitation de la zone industrielle présentant des dégradations au niveau des viabilités ou provoquant des nuisances portant atteinte à l'environnement ainsi que de la maintenance de l'infrastructure d'utilité commune telles que les voiries et l'éclairage public, la gestion des équipements d'animation, l'enlèvement des ordures et des déchets industriels. La création de zones industrielles modernes qui répondent aux nouvelles normes internationales est un atout à même de stimuler la création d'entreprises compétitives. La Tunisie, qui ambitionne de devenir une plate-forme industrielle et technologique dans la zone euroméditerranéenne, a déployé des efforts tous azimuts pour moderniser l'infrastructure de base et promouvoir son climat d'affaires. La migration progressive du tissu industriel vers une production intensive à fort potentiel technologique est tributaire de l'accélération du rythme de création de projets dans les créneaux porteurs à plus forte valeur ajoutée ainsi qu'une augmentation du rythme de création des entreprises innovantes.