La Troupe de la Ville de Tunis prépare une nouvelle pièce intitulée Ellil Zahi (nuit joyeuse), écrite et mise en scène par Farhat Jedid, d'après la pièce de Gottfried Keller. Une douzaine de comédiens évolueront sur la scène, à savoir Ikram Azzouz, Jamel El Aroui, Mohamed Sayari, Anissa Lotfi (qui revient au théâtre, après une longue absence), Zouhaïr Rayes, Kaouther Bardi, Mongi Ben Hafsia, Mohamed Saïd, Rim Zribi, Manel Hamrouni, Jamila Kamara. Le metteur en scène évoquera, à travers une « comédie noire », la dégradation des mœurs et la perte des valeurs humaines. C'est l'histoire d'un couturier qui, fatigué d'attendre une fortune qui ne vient jamais, décide de fermer sa boutique et d'aller à la rencontre des gens aisées. Il pense qu'en côtoyant les riches, il pourrait améliorer plus facilement sa situation financière. Avec son assistant, il s'introduit dans l'univers «fabuleux» de ces derniers. Ils découvrent les somptueux restaurants avec leur luxe et leur confort. Ils s'émerveillent devant leurs accessoires éblouissants, leurs vêtements de marque et les allures fascinantes de leur clientèle… Mais, très vite, cette image fantastique se dissipe, lorsque le couturier s'est approché, de plus près, de cette classe de fortunés. Il s'ouvre sur des relations basées sur le mensonge et la trahison. Il démasque des gens hypocrites qui ne savent que courir derrière le gain facile et illusoire… Farhat Jedid esquissera ainsi, sur la scène du Théâtre municipal de Tunis, qui accueillera la première de cette pièce, des caricatures humaines qui feront autant pleurer que rire et qui illustreront, à travers gestes et paroles, une réalité sociale amère. La mise en scène se veut dynamique et vivante, ponctuée par une chorégraphie, dirigée par Jamila Kamara. Le jeu et la danse se mêleront donc pour peindre des tableaux pétillants, mais qui dégageront des sensations opposées de profonde tristesse et de grande hilarité… La pièce sera prête début janvier prochain.