La Triennale 2011 de l'éducation et de la formation pour le développement durable en Afrique a été lancée, vendredi après-midi, à Gammarth (banlieue nord de Tunis), en prévision du lancement de la Triennale 2012 qui aura lieu au Burkina Faso. Cette cérémonie s'est déroulée en présence de plusieurs ministres africains de l'Education et de la Formation. La Tunisie a été choisie pour abriter la cérémonie du lancement de la Triennale, en considération de son expérience dans le domaine de l'investissement dans le développement des ressources humaines et du progrès qu'elle a réalisé dans les secteurs de l'éducation et de la formation. M. Hatem Ben Salem, ministre de l'Education, a souligné, au cours de la séance inaugurale, la volonté de la Tunisie de faire profiter les pays africains de son expérience dans le domaine de la promotion du secteur de l'éducation et de la formation, insistant sur l'importance de cette Triennale dans le développement du secteur de l'éducation et de la pédagogie en Afrique. Il a ajouté que le système éducatif en Tunisie a connu plusieurs réformes ayant favorisé l'intégration des nouvelles technologies, évoquant les mesures annoncées lors du Conseil ministériel daté du 20 août 2010 concernant l'amélioration de la qualité de l'enseignement de base et le développement de la filière technique. Il a indiqué que la Tunisie, qui a misé sur le savoir et les ressources humaines, a placé le système de l'éducation et de la formation à la tête de ses priorités et de ses politiques. Système éducatif national : évolution continue M. Ben Salem a passé en revue, dans ce sens, les efforts déployés par le ministère pour la maintenance et l'équipement des établissements éducatifs, l'introduction des langues étrangères (française et anglaise) dans le programme des classes de 2e et de 3e années de l'enseignement de base, le développement de la filière technique pour accueillir 50% des élèves à l'horizon de 2014 et la réalisation d'une complémentarité entre les systèmes de l'éducation et de l'enseignement supérieur et les exigences économiques nationales. Il a relevé que le système éducatif évolue d'une manière continue afin de s'adapter aux nouveautés technologiques et académiques, ce qui nécessite la formation continue des enseignants. De son côté, la ministre burkinabé de l'Enseignement de base et de l'Alphabétisation a exprimé la fierté de son pays d'abriter la Triennale 2012, faisant remarquer que le choix du thème de la promotion du savoir et des compétences en faveur du développement durable en Afrique s'accorde avec les nouvelles politiques sectorielles de son pays dans ce secteur. Elle a ajouté que cette Triennale va offrir l'opportunité de prendre connaissance des nouvelles expériences et contribuer à travers ses recommandations à la promotion des systèmes éducatifs et de formation dans les pays africains. La séance inaugurale a connu la participation d'intervenants du Kenya, Sénégal et Ghana, ainsi que d'un représentant de la Banque africaine de développement (BAD). La Triennale de l'éducation et de la formation pour le développement durable en Afrique a été lancée par l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (Adea). Créée en 1998, cette association constitue un forum de dialogue sur les politiques de l'enseignement. Son bureau exécutif regroupe dix ministres africains de l'Enseignement et des représentants des structures bilatérales et multilatérales concernées par le développement du secteur en Afrique. Le siège de la BAD en Tunisie abrite le secrétariat général de l'association depuis 2008.