Grâce à un jeu simple et efficace, le Stade a mis l'Etoile en difficulté Pour deux raisons au moins — et non des moindres — l'ESSahel devait battre dimanche à El Menzah le Stade Tunisien. La première a trait au parcours de l'Etoile en cette phase aller de la Ligue 1 avec à la clé une série de sept victoires consécutives et un éclatant succès en coupe de Tunisie face au CA à Radès. La seconde concerne le fort complexe que nourrissent les Stadistes à l'égard d'un adversaire qui les a presque toujours battus — depuis six ans — et ce, quelles que soient les péripéties de la rencontre. Forts de ces atouts, les camarades de Nafkha se sont déplacés à El Menzah avec l'intention de consolider cette tradition positive face au ST. Mais les Stadistes, fortement motivés pour renouer avec le succès après leur défaite devant le CA, ont été irrésistibles face à une ESS dépassée par la tornade stadiste guidée par un quatuor de rêve, à savoir Tej, Msakni, Brahima Ba et Mosrati sur le plan tactique d'abord en offrant à leurs adversaires la moitié du terrain et l'initiative. La confusion des rôles entre Nafkha, Adel Chedli et Daniello a facilité la tâche des Stadistes pour imposer leur jeu et leur maîtrise tactique. Sur le plan collectif et individuel en ne réussissant pas à aligner trois passes de suite et en multipliant les erreurs de placement, Chagra, Boulaâbi et Ghezal ont été tout simplement méconnaissables. Les deux buts de Ben Ouannès et M'sakni ont confirmé l'inconstance défensive étoilée. «C'est une défaite qui nous a fait mal surtout en cette période après une série de sept victoires. Il faut dire que le Stade Tunisien méritait amplement sa victoire. Les Stadistes ont été plus opportunistes que nous en marquant les occasions qui se sont présentées à eux. Nous avons eu beaucoup de défaillances à la fois collectives et individuelles. Il est inadmissible que nous encaissions deux buts après une remise de touche et sur une balle arrêtée. Je précise que nous avions bien entamé le match, mais nous avions manqué de constance. De toutes les façons, le championnat est encore long et nos chances sont intactes», a souligné Mondher Kbaïer. L'efficacité stadiste Evidemment, le Stade Tunisien en profita pour prendre la direction des opérations grâce à Tej, Mosrati, Brahima Ba et M'sakni. Ce quatuor, qui domina la rencontre de la tête et des jambes, évolua à sa guise et créa maintes fois le danger face aux buts de Bouderbella, incapable de bloquer les tirs de Ben Ouannès et M'sakni… Le ST a su assurer une avance juste à la fin de la première mi-temps (2-1). Affolés, maladroits et presque absents en phase de récupération et de relance, les Etoilés multipliaient erreurs et cadeaux. Les Stadistes en profitèrent pour faire le spectacle. Impuissance étoilée et vigilance stadiste Après la débauche d'efforts du match retard face au CA, il était tout à fait naturel que le ST cale un peu. Paradoxalement, l'ESS n'en profitera pas, continuant à afficher des limites certaines. Osanga et Daniello ont beau essayer d'organiser le jeu de leurs coéquipiers après le troisième but stadiste, en vain; le ST continuait à gérer tranquillement la rencontre, se permettant même le luxe de relever Ben Ouannès et Bilel Yaken. Voilà donc pour ce match qui nous révèle un ST au jeu collectif impressionnant, au point et une Etoile victime de son complexe de supériorité et de l'absence de caractère d'une partie de ses joueurs. La joie des Stadistes était énorme. «C'est un succès fort bien mérité en dépit de la fatigue de mes joueurs après les efforts déployés face au CA. On a su utiliser notre maîtrise tactique et notre jeu collectif pour déjouer le jeu étoilé et en même temps imposer notre maîtrise technico-tactique. On n'a pas baissé les bras après le penalty de l'ESS. On a réagi positivement. Mes joueurs ont fait preuve de beaucoup d'application. Il faut encore travailler pour préparer notre match face à l'OB. Il faut rester humble après le succès», a conclu Patrick Liewig.