• Avec une programmation ambitieuse à dimension résolument culturelle et citoyenne, la 30e édition confirme la vocation internationale de ce festival En marge du colloque scientifique portant sur la culture de l'olivier adaptée aux divers aspects des changements climatiques qui s'est tenu du 17 au 25 décembre, à l'occasion de la 30e session du festival international de l'olivier à Kabaâ Kébira, la ville a vécu diverses manifestations culturelles et artistiques, notamment des conférences intellectuelles, des joutes poétiques, des concerts de musique, du théâtre et des expositions d'arts plastiques. Le coup d'envoi a été donné avec une opérette de Mohamed Ghozzi, intitulée «l'Or Vert», en référence à la couleur de l'olivier. La mise en scène est de Néjib Zgan. Les amateurs de la rime avaient rendez-vous le même soir à l'espace culturel «Dar Mzoughi», à Kalaâ Kebira, avec une pléiade de poètes et poétesses dont Meysûn Saqr Kassimi des Emirats Arabes Unis, Khaled Darwish de Libye, Rabiaâ Djalti d'Algérie, Jamila Mejri, Mohamed Ghozzi et Hédi Gomri de Tunisie. Le poète Mohamed Ali Ben Ameur s'est chargé de l'animation de la soirée. L'accompagnement musical était de Mohamed Ali Maâyouf. La conférence internationale a eu lieu le samedi 18 décembre avec pour sujet «les nouvelles expressions culturelles et la jeunesse». Ce thème est en relation avec la célébration de l'Année internationale de la jeunesse. La conférence a rassemblé notamment le Dr Mongi Zidi, Ahmed Hdiri, le Dr Mohamed Zinelabidine, Rabiââ Ben Ltifa de Tunisie et Nawal Mustapha d'Egypte. Les spectacles musicaux ont démarré le 18 décembre avec le grand artiste Lotfi Bouchnaq. Le lendemain, le public avait rendez-vous avec une soirée musicale algérienne animée par le groupe «Génération Gnaoua» et l'ensemble «Mystérious Crew». Le 20, la soirée de musique rap de Wajdi Mascott a eu un succès retentissant. Le 21, rendez-vous était pris avec le quatrième art et la pièce «Famille» interprétée par Naïma El Jani et Dorsaf Mamelouk. Le 22, une belle rencontre musicale a permis au public de Kalaâ Kebira de découvrir une authentique artiste de la deuxième génération, Amèle Mathlouthi, établie en France. Le 23, le public avait rendez-vous avec le chanteur de Douz, Belgacem Bouguenna, le 24 avec la pièce «Tableau noir» de Hédi Ben Amor et le 25 avec le one-man-show de Lotfi Abdelli «Made in Tunisia». Parallèlement aux activités artistiques, Kalaâ Kebira a vécu un autre événement, économique et commercial, celui-là; il s'agit d'une exposition de documents qui met en exergue l'historique de trente années d'existence d'un festival qui, de local, a pris de l'ampleur pour devenir international. La célébration de «La journée du tourisme» s'est déroulée le jeudi 23 dans une propriété agricole de Kalaâ Kebira qui a enregistré la participation de nombreux visiteurs étrangers résidant dans les unités hôtelières de la région. Une exposition de peinture s'est tenue au salon des arts de la ville, meublée des œuvres de Mohamed Zouari, Karima Ben Saâd, Youssef Rekik et l'Emiratie Mysûn Saqr Kassimi. Avec les vacances scolaires, le comité d'organisation du festival a pensé à impliquer les enfants en programmant du 19 au 24 à la maison de la Culture de Kalaâ Kebira une série de pièces théâtrales: «Les Rêves de Pinocchio», «Anis El Jaliss», «L'excursion», Le loup amoureux De jour en jour et «Le Rebelle et la cheminée». Le 19, les petits ont assisté à un spectacle d'animation avec Radouane qui a remporté tous les suffrages. C'est donc hier, que le rideau est tombé sur une 30e édition d'un festival qui a atteint sa vitesse de croisière.