• Le ministère de la Formation professionnelle et de l'emploi a élaboré une stratégie visant à prospecter et exploiter au niveau des marchés extérieurs les opportunités de placement • Aneti : du 1er janvier à la fin du mois de novembre 2010, il a été possible d'assurer le placement de 113.406 demandeurs d'emploi dont 22.650 sont des diplômés de l'enseignement supérieur. Le marché de l'emploi à l'extérieur offre plusieurs opportunités pour les compétences tunisiennes dont les qualifications n'ont rien à envier à la main d'œuvre spécialisée formée dans les prestigieuses universités ou institut technologiques. En effet, l'expérience a déjà montré que les Tunisiens qui travaillent en Europe ou aux Etats-Unis d'Amérique dans des firmes de réputation internationale se sont distingués et ont été au niveau de la confiance placée en eux. Les emplois offerts à l'étranger concernent tous les pays, y compris les pays du Golfe, européens, américains… Les spécialités recherchées (dont certaines sont publiées de temps en temps dans la presse) concernent tous les secteurs d'activité comme le bâtiment et les travaux publics, l'ingénierie, l'enseignement, la santé. Ces emplois à l'étranger permettent aux compétences tunisiennes d'exploiter leur savoir-faire et de montrer leur talent en travaillant dans une entreprise internationale qui fournit aux personnes recrutées un salaire motivant et tous les avantages sociaux. Réactivation des accords bilatéraux Aussi, le ministère de la formation professionnelle et de l'emploi, a-t-il élaboré une stratégie visant à prospecter et exploiter au niveau des marchés extérieurs les opportunités de placement. Une telle démarche devrait ouvrir de nouveaux horizons pour les compétences tunisiennes et satisfaire un tant soit peu les demandes d'emploi. A noter que des accords bilatéraux conclus avec certains pays comme la France et l'Italie pour les placements à l'étranger des compétences tunisiennes sont réactivés. Le travail est axé, par ailleurs, sur les pays arabes du Golfe, du continent africain et de l'Australie. Selon une source du ministère, cette action commence à donner ses fruits. C'est ainsi qu'une délégation canadienne composée de représentants des services publics d'emploi et des chefs d'entreprise s'est rendu en Tunisie au cours du mois de novembre 2010. Le programme de la visite visait essentiellement l'identification d'opportunités de recrutement des compétences tunisiennes. Celles-ci pourraient être affectées, une fois les dossiers acceptés, à des entreprises canadiennes opérant dans des secteurs prometteurs comme l'industrie, l'informatique et la pharmaco-médecine. Le programme a comporté aussi la visite de plusieurs centres de formation professionnelle, d'espaces "entreprendre" et des bureaux d'emploi des cadres et du travail indépendant. Après avoir pris connaissance des activités exercées dans ces structures, les membres de la délégation ont exprimé leur satisfaction au sujet des programmes de formation dont bénéficient les jeunes. Mieux encore, des jeunes tunisiens diplômés de l'enseignement supérieur ainsi que des techniciens ont fait l'objet de 70 entretiens dans le cadre de cette visite de la délégation canadienne. D'autre part, des sessions de formation complémentaires et certifiantes en langues étrangères, en nouvelles technologies de l'information et de la communication sont organisées au profit des diplômés. Une telle formation peut augmenter les chances de recrutement des compétences tunisiennes dans des entreprises internationales dont certaines ont exprimé à plusieurs reprises leur désir de recruter une main-d'œuvre spécialisée dans des secteurs techniques. Rappelons que les interventions de l'Agence nationale pour l'emploi et le travail indépendant ont permis à plusieurs jeunes de trouver un emploi dans l'un des secteurs demandeurs. Du 1er janvier à la fin du mois de novembre 2010, il a été possible d'assurer le placement de 113.406 demandeurs d'emploi dont 22.650 sont des diplômés de l'enseignement supérieur. Dans le cadre du programme d'insertion et d'adaptation professionnelle pour les demandeurs d'emploi non-diplômés de l'enseignement supérieur, 32.371 contrats ont été conclus. Autant dire que les programmes d'insertion professionnelle et de formation ne concernent pas uniquement les diplômés du supérieur. Même ceux qui ont un niveau d'instruction primaire ou secondaire peuvent bénéficier des différents mécanismes en vue de se former dans l'une des spécialités proposées avant d'intégrer le monde du travail. Il a été possible également de conclure 5.402 contrats dans le cadre du programme du service civil volontaire et de financer 6.220 micro-entreprises. Cette dynamique d'insertion professionnelle devrait se poursuivre au cours des mois à venir à la faveur des nouveaux besoins exprimés par les entreprises tunisiennes et celles qui sont établies à l'étranger.