Le choc ESS-EST est un rendez-vous dans lequel on ne manque pas de prendre de la hauteur, de se doter de prérogatives que l'on ne ressent pas souvent dans les autres matches et surtout qui ne sont pas données à toutes les équipes Toute évolution est synonyme quelque part d'adaptation. Celle des équipes comme l'Etoile et l'Espérance devrait refléter la réussite de certaines idées, de stratégie et de méthode. D'un mode de fonctionnement et de responsabilisation plus que jamais prononcés. La nouvelle dimension que ces deux équipes donnent aujourd'hui l'impression de préconiser tourne autour de certaines priorités, voire des exigences de jeu et de terrain. Elles devraient forcément être bien différentes de ce qu'elles étaient, ou encore de ce qu'elles donnaient l'impression de subir il y a quelque temps. Plus impliquées, beaucoup moins passives et surtout fortement inspirées. Quelque part, cela devrait traduire une rupture avec la conception et la manière de voir les choses. En étant ce qu'elles sont devenues aujourd'hui, et à travers ce qu'elles ont tendance à provoquer, l'on ne pense pas qu'elles préconisent le changement pour le seul fait de changer. Ça serait plutôt et surtout pour se construire conformément à de nouvelles priorités et fonder le jeu sur les dispositions naturelles de leurs joueurs. Tout cela devrait sans aucun doute favoriser l'émergence de nouvelles conceptions et d'approches plus que jamais déclarées. Une sorte de conscience neuve par rapport aux éléments d'un monde ancien et qui semble rendre inévitable un monde nouveau. Des éléments antagonistes, inexorablement opposés, apparaissent justement comme une antithèse, mais comme complément les uns des autres. Ils seraient comme une certitude dans les moments de doute et devraient participer à toutes les pensées. A tous les actes… Tout ce que l'ESS et l'EST donnent l'impression de pouvoir accomplir cet après-midi dans un face-à-face dont le résultat risque de déterminer la suite de la compétition et surtout le parcours de l'une et de l'autre ne saurait nullement être le fruit d'un quelconque hasard. Il y a assurément un phénomène assez particulier susceptible de conditionner ce genre de confrontation. Une confrontation dans laquelle on ne manque pas de prendre de la hauteur, de se doter de prérogatives que l'on ne ressent pas souvent dans les autres matches et surtout qui ne sont pas données à toutes les équipes en ce sens qu'elles ne dépendent nullement de la forme du moment. Comme toute évolution, chaque changement engendre aussi une forte implication des principaux acteurs. D'ailleurs, lorsqu'on arrive à un certain niveau de conscience et de maturité, l'on ne peut être insensible à certaines exigences qui ne manquent pas, du reste, de favoriser une implication particulière. Il devrait y avoir dans ce match comme une remise en cause par rapport à ce que ces deux équipes avaient l'habitude d'accomplir. Le début d'une nouvelle histoire Ici et là, il y a aujourd'hui des repères à prendre en considération et à valoriser davantage. Des considérations auxquelles l'Etoile et l'Espérance devraient donner un sens particulier. Pas seulement de jeu, mais également de comportement et d'attitude... On ne sait pas vraiment ce qu'il convient d'imaginer pour des équipes comme l'OB et le CSS, notamment par rapport aux épreuves auxquelles elles sont justement appelées à faire face. A défaut de trouver jusqu'ici les formules adéquates ou les hommes capables de s'adapter aux nouvelles exigences, l'on ne manque pas de relever une certaine incapacité dans l'affirmation de certains principes de jeu, de certaines valeurs. En football, il faut certainement l'aptitude, c'est-à-dire la qualité, le talent, mais aussi l'attitude. Où en sont ces deux équipes dans tout cela ? Pour bien en prendre la mesure, il convient d'interpeller l'aptitude des joueurs des deux côtés, leur sens de la compétitivité et l'environnement dans lequel ils sont tenus d'évoluer et d'avancer. Ici et là, on peut certainement retenir des motifs de satisfaction. Mais tout particulièrement des défaillances qu'on n'arrive pas aujourd'hui à combler depuis le temps qu'elles avaient commencé à se propager. Nous souscrivons à des remarques fondées sur une observation objective d'une réalité meublée d'histoire ancienne et une réflexion qui n'a su évoluer à travers le temps. Il reste constamment sous-jacent chez ces deux équipes, qui s'affrontent cet après-midi pour le compte de la première journée retour, cette tentation de négliger la régularité dans le football, que ce soit sur le plan tactique, sur le double plan individuel et collectif, ou sur le plan mental. Le problème chez ces deux équipes est bien là: les parties impliquées ne donnent pas l'impression de pouvoir assumer entièrement leur rôle, leur responsabilité. Ou encore, ils n'en ont pas peut-être l'aptitude. Le constat incite certainement à réfléchir… Il est grand temps, avant que ce ne soit en retard, que l'OB et le CSS parviennent à se situer et à comprendre. Comprendre comment gérer les matches, comment résister sans paniquer à la pression, comment plier sans rompre. Ils peuvent certainement être remués, mais ils se doivent de rester bien disposés et bien carrés. On n'achète pas un statut, une place, une réputation au supermarché, mais en se donnant à fond sur le terrain, en ayant une envie terrible de s'imposer, une grinta, un désir farouche de gagner, une grande fierté aussi à porter le maillot, et donc une véritable culture de la gagne. Les qualités techniques des équipes comme la JSK et l'ESHS peuvent ne pas suffire, mais voilà qu'ils y ajoutent la générosité et l'effort de surpassement, le dépassement de soi, des ingrédients qui provoquent l'émotion. Tout cela, ça ne se décrète pas du jour au lendemain. C'est une question d'état d'esprit. Ce qu'il y a de beau chez ces deux équipes, c'est qu'elles vont au-delà de ce qui est permis. Il existe un potentiel qui fait que les joueurs se voient capables de faire plus que ce qu'il pense pouvoir accomplir. Que ce soit dans le match qui les opposera cet après-midi, ou dans d'autres, nous pensons qu'ils peuvent aspirer à une combinaison qui peut marcher. Le football étant une leçon permanente d'abnégation et de don de soi, mais c'est aussi un repaire de moralité.