• Les terroristes ont encore frappé dans la ville sainte irakienne, faisant 45 morts parmi les pèlerins Quarante-cinq pèlerins ont péri hier dans l'explosion de deux voitures piégées à la périphérie de la ville sainte irakienne de Kerbala où les chiites achèvent une fête religieuse, a annoncé le responsable du conseil provincial. Il s'agit du troisième attentat majeur en autant de jours en Irak. Des attentats ont visé mardi et mercredi des centres de recrutement et d'entraînement de la police irakienne, faisant 65 morts au total. Kerbala, quatrième ville sainte du chiisme, est située à une centaine de kilomètres au sud de Bagdad. Le responsable du conseil provincial, Mohamed Al Moussaoui, a précisé que les deux déflagrations avaient fait environ 150 blessés. "Deux voitures garées près des barrages routiers de la ville ont explosé en même temps", a-t-il dit. Un responsable du ministère de la Santé à Bagdad a avancé un bilan de 50 morts et plus de 200 blessés. Trois personnes ont parallèlement péri dans un attentat-suicide contre le quartier général de police à Bakouba, à 65 km au nord-est de Bagdad. Le niveau de violence a considérablement diminué en Irak depuis les affrontements interreligieux de 2006-2007 mais les insurgés sunnites, les groupes liés à l'ancien parti Baâth de Saddam Hussein, interdit, et les milices armées chiites continuent de mener des attaques parfois sanglantes. Les pèlerins chiites sont souvent la cible des islamistes sunnites comme le réseau Al Qaïda, qui considère les chiites comme apostats. "Le but d'Al Qaïda et des autres insurgés est de faire croire que l'Irak est un Etat en proie aux troubles et ne pourra jamais se relever. Mais nous leur disons qu'ils ne parviendront pas à revenir en arrière", a déclaré Ali Moussaoui, conseiller en communication du Premier ministre Nouri Al Maliki. Quelque 120.000 policiers et militaires ont été mobilisés pour assurer la protection des centaines de milliers de pèlerins chiites qui effectuent le voyage de Kerbala pour l'Arbaïn. Cette fête, qui a culminé hier, marque la fin des 40 jours de deuil en mémoire de l'imam Husseïn, petit-fils de Mohamed et figure fondatrice de cette branche de l'Islam.