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Le goût de l'écriture sur soi et sur la terre
PORTRAIT - Noureddine Ouerghi honoré lors de Journée nationale de la culture
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 03 - 2010


«Où es-tu terre littéraire  ? Au-delà des philosophies Et nous les mots qu'on préfère Amour, Amitié, Poésie.» (Gérard Bollon) n Abdallah, Noureddine Ouerghi, nous reçoit comme un ami, et nous apprend que sa fille Nahla, future cinéaste, est en train de filmer son projet de fin d'études. «Elle a quelque chose cette fille…», dit-il, fier de sa progéniture qui suit le chemin éprouvant, mais ô combien merveilleux du beau et de la quête du beau. 35 ans de vie théâtrale et une cinquantaine de pièces écrites et mises en scène par lui-même, N. Ouerghi mérite bien sa consécration lors de la Journée nationale de la culture. Tout l'honneur est pour lui, bien sûr, et pour ses collègues dont il évoque sans cesse le combat d'acteurs culturels et de bâtisseurs. «Ce prix est une grande responsabilité, je me dois d'être encore plus exigeant envers moi-même». Exigence. Ce mot, devenu abstrait de nos jours, a beaucoup de sens pour cet artiste qui a fréquenté les grands poètes de France et du Maghreb pour en apprendre la passion des mots. Né à Jendouba, il fait ses études secondaires à Bizerte, puis à Tunis à l'école des Pères Blancs d'El Menzah, où il découvre la poésie française, les lettres modernes et le théâtre classique. Très vite, il accroche au 4e art, et réalise des pièces dans le cadre du théâtre scolaire. Parti en France pour finir ses études de sciences sociales, il intègre des ateliers de formation théâtrale, écrit et met en scène des premières œuvres. Faisant partie d'un cercle de poètes maghrébins, il signe également une série de poèmes en langue française. «C'est la poésie qui a approfondi mon expérience théâtrale». A un certain moment, N. Ouerghi ressent le besoin d'écrire en dialecte tunisien, une sorte de retour aux sources… Et c'est là que son projet artistique a commencé à se révéler. De retour en Tunisie en 1976, il travaille au journal Le Temps en tant que rédacteur à la page culturelle, signe des critiques théâtrales et télévisuelles, et les rubriques : «Quintessence de livres» et «Clin d'œil». La boucle bouclée dans le journalisme, il revient à ses premières amours : le théâtre. Au Kef, il adapte La demande en mariage de Tchekhov et L'accusation de François Teyssandier. Farhat fils du kahia dont il a signé le texte, ouvre l'édition 1978 du Festival de Carthage, dans une mise en scène de Kamel Allaoui. En 1979, N. Ouerghi et son ami Mohamed Mediouni, homme de théâtre et universitaire, créent la Troupe théâtrale de Jendouba. Ils coécrivent et mettent en scène plusieurs pièces qui obtiennent des prix nationaux. Après la dissolution de l'Union du Théâtre Tunisien en 1983, Noureddine et Néjia son épouse et sa compagne de vie artistique créent le «Théâtre de la terre», une troupe dont le projet est de se mouvoir dans l'espace culturel paysan auquel ils appartiennent, et d'exprimer la terre dans toute son exception et l'homme dans toutes ses dimensions. «Je creuse le même trou depuis une trentaine d'années, et c'est en creusant le même trou que l'on va plus loin». Des trous, il en a creusés. De Jendouba, au Kef, puis à Aïn Draham, il a cherché à mettre en place les fondations d'un espace où il peut enfin s'installer pour mieux créer. Combien il a rêvé de construire un théâtre à la manière de Hassen Fethi, l'architecte égyptien, qui a bâti tout un village avec la tourbe. «Je voulais un espace pour pouvoir approfondir mon travail et cesser d'être un STF (sans théâtre fixe).» Cinq ou six projets ont avorté, le dernier a été le réaménagement de l'ancienne salle de cinéma de Radès, en banlieue sud. Ce n'est qu'en 2005 que le couple Ouerghi réalise, enfin, son rêve, Théâtre d'Art Ben Abdallah. «Nous avons sué bec et ongles, sang et eau, pour faire d'un espace, complètement délabré, un lieu culturel polyvalent, très bien équipé». Mais à quel prix  ! Malgré le soutien du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Ouerghi croule encore sous les dettes. Son rêve ? Dormir tranquillement sans y penser, car il est la terre et son corps n'en peut plus… Productions du Théâtre de la Terre Fejria 1984 Naouar el kalatous 1985 Habbet rommène 1986 Tourba bil assel 1987 Hbaq 1988 Nesmit rihane 1989 Ichq wa znoud 1990 Haja okhra 1991 Ilaiki ya mouallimati 1992 Rih wa m'dih 1993 El Arem 1994 Tragédie des coqs 1995 Harqous 1996 Sabots des épis 1997 Chants de la terre 1999 Mohamed Addorra 2000 Z'indiens 2005 Rhapsodies des comédiens 2006 Déflagrations…et rimes (Jay men ghadi) 2007 Dérision (Ya ommatan dhahikat) 2008

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