La Galerie municipale de Sidi Bou Saïd (ex-musée de Sidi Bou Saïd) a été gérée depuis 10 ans par le plasticien Hamda Dniden. Cet espace situé au cœur de Sidi Bou Saïd a failli perdre son caractère culturel et artistique. Le maire, M.Béji Chaouachi (maire depuis juin 2010), ayant proposé ou décidé de mettre en vente ce monument architectural, Dniden a démissionné après cette décision. En présence de quelques membres du Conseil municipal, le maire a répondu à Dniden, qui se demandait s'il est vraiment question de vendre l'espace : «Oui, si vous voulez acheter, allez-y»!!! Dniden n'a pas été remercié pour ses dix ans de bénévolat et sa contribution au rayonnement de cet espace. En tant que plasticiens, nous appelons énergiquement la mairie de Sidi Bou Saïd à préserver cet espace pour la culture, sachant qu'une loi interdit la transformation de tout lieu culturel en une autre fonction. Cette loi, bien sûr, n'a pas été appliquée puisque les galeries Irtissem, l'Information, Ettaswir, celle de Mme Nahum (rue Ibn Khaldoun) et bien d'autres ont été transformées en cafétérias et en boutiques de prêt-à- porter. Il est vrai que la mairie de Sidi Bou Saïd a souffert d'un bon nombre de ses citoyens, proches du pouvoir du président déchu et de la mafia de Leïla Trabelsi, qui ne payaient pas d'impôts et qui se sont emparés (et transformé) de plusieurs monuments architecturaux. Maintenant que ces criminels sont en prison ou en fuite (pour pas longtemps nous l'espérons), la mairie devra logiquement renoncer à la vente de la galerie, et appeler le plasticien Hamda Dniden à la gérer pour qu'elle reprenne son rayonnement. Nous proposons également à la mairie de diminuer sinon supprimer le montant de la location qui s'élève à 1.200D par quinzaine, ce qui est exorbitant pour les plasticiens tunisiens. C'est un espace qui ne doit pas être réservé qu'aux riches. Aussi, nous artistes plasticiens indépendants, appelons le syndicat des artistes à intervenir auprès de la mairie pour qu'elle revienne définitivement sur son intention de vendre l'ex-musée de Sidi Bou Saïd et de s'excuser auprès du plasticien Hamda Dniden qui a passé dix ans à offrir ses services pour le rayonnement de la culture dans la ville de Sidi Bou Saïd. Nous appelons également le syndicat à agir pour restituer les œuvres d'art accaparés par la famille Trabelsi et également par d'autres personnes dont un ancien ministre de la Culture. ------------------------------------------------------------------------ Appel aux plasticiens Le collectif des artistes plasticiens indépendants, hostile au bureau actuel de l'Union des plasticiens et en particulier au secrétaire général, appelle les artistes dissidents à réintégrer l'Union pour que cette institution-mère revienne à tous les plasticiens (et pas aux enseignants uniquement et aux pseudoartistes) et œuvre avec le syndicat des artistes plasticiens pour leurs droits moraux et matériels et pour mettre en place un bureau qui ne soit pas une filiale de l'Institut des Beaux-Arts de Tunis. L'assemblée générale extraordinaire ne peut se faire que par l'accord d'un maximum de signatures appelant à cette assemblée.