• Les écoles privées ont ouvert leurs portes malgré l'appel à la grève lancé par la centrale syndicale La reprise des études dans les écoles d'enseignement privé a été faite suite à l'annonce par le ministre de l'Education. Contrairement aux écoles publiques, les établissements privés ont rapidement ouvert leurs portes pour permettre aux enfants de se consacrer enfin, après des vacances prolongées, à leurs études et de rattraper le temps perdu. L'école l'Etoile, l'une des écoles privées les plus anciennes, a repris les études dès lundi dernier malgré l'absence de certains élèves. Selon Mme Ramla Chamli, directrice de l'école, "les portes de l'école ont été ouvertes suite à l'annonce faite par le ministre. Tous les enseignants et les élèves se sont mis au travail comme d'habitude". La cour de l'école, les élèves sont déjà là pour faire la pause. Les enseignants sont satisfaits de reprendre leur travail et rattraper les heures perdues. "Nous vivons en famille. Et tous les droits du personnel sont garantis. Les conditions de travail sont parfaites dans cet établissement". Appliquer scrupuleusement la réglementation La directrice pense en tout cas que ce n'est pas le moment de faire des grèves pour une quelconque doléance, même si celle-ci concerne l'absence de consultation de la centrale syndicale pour la reprise des cours (voir notre édition d'hier). L'école a tout de même conclu une convention avec la centrale syndicale pour appliquer scrupuleusement la réglementation en faveur du personnel. La santé et la sécurité des élèves constituent l'une des priorités de l'école qui n'hésite par à emmener l'enfant malade chez le médecin et d'informer ses parents. L'Ecole dispense des études de la première année primaire à la 9e année. Les enfants qui ont des difficultés sont orientés vers les cellules d'écoute où un psychologue est mis à leur disposition. Le taux d'encadrement au sein de l'école est également élevé, à en croire Mme Chamli. Les élèves ont hâte de reprendre les études pour apprendre, entre autres, l'anglais qui est enseigné depuis l'année préparatoire selon un programme anglais. Ils veulent aussi terminer le programme public et celui de la mission pour la langue française. La poursuite des manifestations ne semble pas déranger outre mesure notre interlocutrice : "Quand c'est pacifique, ces manifestations ne sont pas inquiétantes". Par contre, certaines scènes sont choquantes comme c'est le cas à El Manar quand un syndicaliste a obligé par la force une enseignante à interrompre son travail devant les élèves traumatisés pour observer la grève. La directrice souhaite plus de stabilité en laissant le gouvernement de transition de faire son travail sans règlement de comptes, ni anarchie. C'est ainsi que toutes les écoles privées et publiques seront en mesure de former l'homme de demain. "De notre côté, on essayera de forger la personnalité de l'enfant, de lui donner la possibilité de s'exprimer en lui apprenant la démocratie". Des clubs sont d'ailleurs ouverts pour permettre aux élèves d'apprendre et de se distraire après les cours. Cette école qui compte environ 35 enseignants et plus de 500 élèves compte poursuivre son bonhomme de chemin en essayant de ne manquer aucune leçon qui fait partie des programmes pédagogiques pour pouvoir atteindre un taux de passage (d'une classe à une autre) respectable qui est en moyenne de l'ordre de 98%.