... demande le personnel de l'organe du RCD Inquiets pour leur avenir, les journalistes et le personnel technique du Renouveau et El Horriya ainsi que l'imprimerie Sagep observent un sit-in depuis la semaine dernière sur les lieux de travail. Ils demandent à la direction générale et au gouvernement à trouver le plus rapidement possible une solution concrète à la situation du personnel qui s'est retrouvé, du jour au lendemain, en situation de chômage forcé. «Ce journal fait vivre 350 familles», observe une maquettiste du Renouveau. Alors qu'on a promis de leur verser leurs salaires de janvier, ils attendent encore le fameux sésame. La colère n'a pas cessé au sein des deux rédactions, dont le personnel reproche au Parti tutélaire de ne pas leur avoir versé leurs dus depuis 2008 (primes de rendement et treizième mois) et qui s'élèvent à «un milliard 850 millions de millimes», observe une journaliste du Renouveau. L'avenir de Dar El Amal n'est pas la priorité première du parti Si la question des émoluments nécessite une réponse urgente, c'est surtout l'avenir à moyen et à long terme des deux quotidiens qui préoccupe le personnel. Mais le RCD «affaibli» semble pour l'heure plus préoccupé par sa restructuration interne que par autre chose... «Nous n'avons pas trouvé de vis-à-vis au niveau du parti avec qui nous pouvons dialoguer et négocier. Mais nous avons bien compris que l'avenir de Dar El Amal ne représente pas sa priorité première. C'est un dossier qu'il compte gérer ultérieurement», relève une journaliste de la rédaction. Le personnel a, alors, fait appel, la semaine dernière, au syndicat des journalistes pour soumettre le dossier Dar El Amal au Premier ministère, demandant que l'entreprise soit placée sous la tutelle de l'Etat. «Si la boîte va continuer à dépendre du RCD, ce dernier trouvera beaucoup de difficultés étant donné son budget restreint pour continuer à subventionner deux journaux.» Or, cette solution ne pourrait être envisagée tant que le parti n'a pas encore renoncé à la gestion de l'entreprise. Par conséquent, la seule solution à l'heure actuelle serait d'intégrer les journalistes et le cadre technique des deux quotidiens dans des médias relevant de l'Etat.