Pour soutenir la révolution, la compagnie «La petite scène» présentera, aujourd'hui, dès 16h00, à la salle du 4e Art, sa dernière pièce Zankat ânnakni, écrite et mise en scène par Faouzia Thabet. Les recettes seront versées aux familles des victimes des derniers événements. Sur scène, Faouzia Thabet et Jamel Madani essayeront de se frayer un chemin dans une impasse étroite qui ne laisse passer qu'une seule personne. L' homme et la femme se croiseront malgré eux et s'affronteront violemment. Ils se trouveront face à leur désarroi et à leur colère mutuels. Ils étaleront leur vie , leurs rêves et leurs espérances. L'incompréhension sera totale et la querelle sera sans issue. Les conflits de ce couple sont accentués par des rires et des cris qui illustrent l'absurdité de cette relation. L'amour se confrontera à la haine, la haine d'un entourage hypocrite et d'un quotidien monotone. La passion s'étouffera par les non-dits et par les frustrations. Faouzia Thabet, Jamel Madani et Mounir Argui, directeur d'artistes, voulaient, à travers Zankat ânnakni, refléter un mal à l'aise vécu au quotidien par plusieurs couples. Ils voulaient illustrer la complexité des relations intimes et de faire découvrir l'univers des femmes, leurs qualités et leurs défauts. Cette performance s' interrogera sur l'amour consommé à petit feu, sur la stérilité des sensations et la frigidité des émotions. Une pièce qui pleure la Mort et applaudit la Victoire.