La trêve n'a pas bien arrangé les affaires de Chiheb Ellili qui a dû compter sur son cru et composer avec sept absences Une page de l'histoire tunisienne est déjà tournée et on entame une nouvelle ère, avec une trêve forcée, venue à un moment opportun pour certains clubs et mal tombée pour d'autres. En effet, elle pourrait être bénéfique pour les équipes qui ont changé dernièrement d'entraîneur ou renforcé leur effectif pendant le mercato de l'hiver. En revanche, elle paraît inutile et dommageable pour les clubs qui ont misé sur la continuité. C'est probablement le cas de l'ESZ qui garde Chiheb Ellili compte tenu du bon travail accompli jusque-là. En plus, les promesses tenues par le président du club concernant le recrutement d'un défenseur, un milieu et un attaquant sont restées lettre morte. Ce qui a obligé l'entraîneur de lancer 3 jeunes espoirs dans le bain (Chelbi, Dergaâ et Belhadj). Cela dit, Chiheb Ellili n'a pas un grand choix en ce moment. Il a continué à faire de son mieux pour travailler et réussir avec l'effectif dont il dispose. Les choses paraissent ainsi claires et le diagnostic est établi. L'ESZ est huitième au classement avec 18 points, mais les places sont serrées en bas de tableau. Le calendrier de la phase retour est aussi difficile pour l'équipe sudiste. Responsables et staff technique sont conscients, paraît-il, de la situation et le temps est assez suffisant pour combler les lacunes et parfaire la préparation du groupe. Bien sûr, la concentration n'est pas au top actuellement, vu les circonstances actuelles. En plus, quelques absences ont sûrement chambardé un tant soit peu les cartes de l'entraîneur comme celle de Diakité qui a sauté quelques séances d'entraînement. Kofi est parti au Niger pour rejoindre la sélection nationale de son pays, alors que Nafaâ Jbali est toujours avec l'équipe nationale olympique.Ben Ayoub n'a pas été retenu pour le Chan. Ce n'est pas tout, puisque Chaker Regueï est sommis à un entraînement spécifique, alors que Louhichi et Lyès Smaâli sont blessés… soit sept absences en tout. Un nombre respectable d'éléments essentiels sans lesquels, il serait difficile d'inculquer à l'ensemble un fond de jeu ou de doter l'équipe d'une tactique appropriée. Pas de «sparring-partner» Une autre contrainte complique la mission de l'entraîneur, c'est le manque de «sparring-partner» dans la région. Le programme assez détaillé, élaboré par Chiheb Ellili et qui s'étend sur 28 jours, prévoit en fait 5 matches amicaux; mais en fin de compte, l'équipe s'est limitée à disputer une seule rencontre amicale contre l'USBG qui s'est soldée par une défaite 1 à 0. Les 2 prochains matches prévus les 6 et 9 février, face respectivement à l'ASD et au SG sont annulés, avons-nous appris, parce que ces 2 clubs sont entrés en grève pour protester contre les primes jugées insignifiantes (35 MD) qui leur ont été versées par le Promosport. Un stage bloqué à Sousse ou à Tunis, les hôtels étant vides, ferait l'affaire pour l'ESZ, surtout que la caisse du club vient d'être renflouée par 160 MD versés par Promosport, comme première tranche. De toute façon, il n'est pas tard. Chiheb Ellili et sa bande sont en mesure de rattraper le temps perdu et de retrouver leur élan brisé par la force des choses.