Monsieur, l'arsenal juridique en matière de préservation du patrimoine est venu s'enrichir d'une nouvelle arme‑: le décret-loi promulgué le 3 février 2011 relatif à la défense du site. Etant conscients des efforts que vous ne cessez de déployer dans ce domaine, nous ne pouvons que vous féliciter et il serait aberrant et fort inutile de remettre sur le tapis les abus commis par certains, mais il n'est pas inconvenant que l'on s'échange opinions et idées pour une focalisation des esprits, et une conjugaison de tous les efforts, en vue d'une meilleure préservation de notre patrimoine. Et c'est dans ce cadre là, Monsieur le maire, que je me permets de vous suggérer la prise (après étude) de ce train de mesures : A) Protection du site‑: 1 - Mise sur pied d'une association de sauvegarde de la ville. 2 - Délimitation des zones inconstructibles (notamment celles ayant une vue panoramique). 3 - Elaboration d'un cahier des charges relatif aux autorisations de bâtir dans la partie haute du village. 4 - Elargissement de la commission des travaux, par la participation des architectes, urbanistes et artistes-peintres. B) Protection et sauvegarde du parc immobilier de la société El Béji‑: 1 - Classement du parc immobilier invendable et annulation de la vente faite par votre prédécesseur de la boutique se trouvant sous le Café des Nattes pour un prix équivalent à trois annuités de sa location. 2 - Révision de tous les contrats de location de certains éléments du parc conclus pour des décennies (s'agit-il de location-vente‑?). 3 - Révision du contrat de location du café Chergui (2.500 m2 pour 985 D/mois) et dont la tenancière s'est permis en dépit de la loi de céder deux ailes à un «sorbettier». 4 - Réhabilitation de l'aile du café Chergui annexée par le «sorbettier» au domaine d'un privé après démolition du mur séparateur. C) Préservation de l'esthétique du village‑: 1 - Halte à la clochardisation de certains lieux publics par l'introduction d'ouvrages en aluminium, jeux de décoration (guirlandes, etc.) et autres décorations bêtes et méchantes (réf. café Dallagi et Sidi Chabaâne). 2 - Retrait immédiat avec interdiction de pose de panneaux et écriteaux sur les façades des locaux commerciaux de la partie haute du village (voire ceux du fast-food, glace et chawarma). 3 - Et pour conclure Monsieur le maire, n'est-il pas temps de mettre fin à la «mal-vie» de vos édiles par l'ouverture d'un centre commercial en haut du village. – Défaut de local, me diriez-vous‑? – Et le café Chergui, si spacieux, peu rentable et fonctionnel seulement deux trimestres par an, n'est-il pas le bien de vos édiles.£ (Sidi Bou Saïd)