La compagnie aérienne Nouvelair a programmé deux vols, hier, à destination de Syrte (Libye) et un vol sur Tripoli, pour rapatrier les Tunisiens bloqués en Libye en raison des violences survenues dans le pays ces derniers jours, a déclaré à la TAP, M. Karim Dahmani, directeur commercial à Nouvelair. Deux avions de Nouvelair, d'une capacité totale de 354 sièges (177 sièges pour chaque avion), devaient décoller, à 13 heures et à 18 heures, de l'aéroport de Tunis à destination de Syrte. Le troisième avion (177 sièges) partira de l'aéroport de Monastir à destination de Tripoli à 16 heures. Les vols assurés par Nouvelair sur la Libye sont gratuits, a déclaré M. Dahmani, relevant que le transporteur se voit contribuer, à travers ce geste, à un devoir national de protéger les ressortissants tunisiens en Libye en ces moments difficiles. Le transporteur national Tunisair, après avoir reçu les autorisations de la part des autorités libyennes, prévoit, quant à lui, trois vols supplémentaires, hier, sur la ville libyenne Syrte, a déclaré, à la TAP, Mme Soulafa Mokaddem, directrice des relations publiques et de la communication à Tunisiar. Contactée par téléphone, Mme Mokaddem a précisé que ces vols seront, toutefois, programmés selon la demande et en attente d'une confirmation concernant le nombre des Tunisiens qui se trouvent actuellement sur les territoires libyens. La responsable a affirmé que Tunisair continue d'assurer ses deux vols réguliers sur Tripoli. Le premier vol est prévu, jeudi, à 12h30 (263 sièges) et le deuxième est programmé pour 18h00 (162 sièges). L'arrivée à l'aéroport de TunisCarthage est prévue à 15h55 pour le premier vol et à 21h00 pour le deuxième. Rappelons que le transporteur national a assuré, du 21 au 23 février, le retour au pays d'environ 2.768 Tunisiens. Par ailleurs, environ 50 voitures de louage devaient se rendre, hier, aux frontières tuniso-libyennes pour contribuer au rapatriement des Tunisiens fuyant la Libye, théâtre d'une révolte sans précédent contre le régime de Mouammar Gueddafi. Ces voitures devaient partir l'après-midi de la gare de transport terrestre de Bab Saâdoun (Tunis), a précisé M. Salem Bouajina, responsable à l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), à l'origine de cette initiative. Il a ajouté "qu'en cas de besoin, d'autres voitures pourraient être mobilisées à cet effet". Selon la police frontalière de Ras Jédir, toutes les six minutes, quelque 2500 personnes, principalement des Tunisiens, franchissent ce point de transit entre la Tunisie et la Libye.