La situation médico-sanitaire dans les camps de réfugiés installés dans les gouvernorats de Médenine et de Tataouine a fait l'objet, lundi, d'une nouvelle évaluation. Une visioconférence a été, en effet, organisée depuis Zarzis entre la cellule de crise installée au ministère de la santé publique et le quartier général des équipes médicales dépêchées depuis la mi-février pour superviser et coordonner les opérations de secours des réfugiés venant de Libye et auxquelles participent la santé militaire, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, l'Organisation Mondiale de la Santé et le Croissant Rouge Tunisien. Mme Habiba Ben Romdhane ministre de la santé publique a insisté à cette occasion sur la nécessité de maintenir un état de veille extrême au niveau de la surveillance épidémiologique et de la préservation de l'hygiène du milieu dans les camps des réfugiés qui comptent, actuellement, près de 15000 réfugiés. Elle a également appelé à la conjugaison des efforts de tous les intervenants et des instances internationales concernées afin de mobiliser, en nombre suffisant, des services mobiles d'urgence et de réanimation et plus d'ambulances. Il importe, a-t-elle précisé, d'anticiper et d'évaluer les besoins afin de faire face à tout nouvel afflux migratoire. Il convient de noter que les équipes médicales basées dans les camps de Ras Jedir et de Dhehiba ont assuré quotidiennement une moyenne de 600 consultations. La situation épidémiologique demeure maîtrisée malgré la précarité des conditions d'hygiène et de traitement des déchets.