L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé que malgré le transfert des centres d'accueil en Sicile d'environ 225 Tunisiens qui sont entrés ces derniers jours à Lampedusa, l'arrivée de 2.000 autres reste très difficile. Dans un communiqué sur son site, l'OIM indique : "Etant donné la capacité d'accueil habituelle de 800 personnes à Lampedusa, les migrants du centre dorment là où ils trouvent de la place, y compris dans le bureau de l'OIM. Ce surpeuplement complique également la distribution de nourriture et d'autres types d'aide". Afin de ne pas aggraver les tensions, l'OIM donne des informations juridiques générales aux migrants, travaille également avec les aînés des communautés, informe des procédures dans le centre et dispense des conseils sur le comportement à tenir sur l'île qui compte seulement 5.000 habitants. Le transfert des migrants depuis Lampedusa vers Puglia et la Sicile est assuré par l'OIM et ses partenaires, dont le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et Save the Children. Vers Puglia, c'est trois centres de réception qui sont situés dans les villes de Bari, Brindi et Foggia où 100 migrants ont été transportés hier. Les 125 migrants restants ont été emmenés à Porto Empedocle en Sicile. Les 20 mineurs âgés de 13 à 16 ans, qui étaient parmi eux, ont pu être transférés vers des structures pour mineurs non accompagnés. La grande majorité des 5.200 migrants tunisiens arrivés en Italie depuis la mi-fevrier sont des jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans qui sont originaires de Djerba et de Zarsis et quelques-uns de Tunis et de Sfax. Les migrants citent la pauvreté et la situation économique difficile afin de pouvoir se rendre dans d'autres pays sur le continent européen, notamment en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Certains d'entre eux déclarent avoir quitté la Tunisie parce qu'ils craignent l'insécurité et le danger. Des Tunisiens interpellés à Paris Cinq Tunisiens, deux Libyens et un Egyptien, dont certains ont transité clandestinement par l'île italienne de Lampedusa, ont été arrêtés à la gare de Lyon. Quelque 460 clandestins tunisiens ont été interpellés depuis le 1er février dans les Alpes-Maritimes à la frontière franco-italienne, soit dix fois plus que l'an dernier à la même période. Une cinquantaine d'autres, venus par la même route, ont en outre été interpellés dans les départements voisins du Var et des Bouches-du-Rhône. Sur les 460 personnes arrêtées dans les Alpes-Maritimes, arrivant essentiellement de Tunisie via l'île italienne de Lampedusa, figuraient 27 passeurs.