GAFSA, 14 mars 2011 (TAP) - Le juge d'instruction du tribunal de première instance de Gafsa a émis, lundi, une commission rogatoire pour une enquête approfondie dans l'affaire impliquant un groupe de personnes accusées dans le cadre des troubles et violences survenus, récemment, dans la ville de Metlaoui. Le ministère public du même tribunal avait transmis au juge d'instruction le dossier de quatre individus, sous les accusations de complot contre la ssreté de l'Etat et incitation à l'affrontement entre les citoyens, conformément aux articles 68 et 72 du Code pénal. Une source judiciaire a expliqué à la correspondante de l'agence TAP qu'il a été décidé de maintenir les quatre suspects en garde à vue. Les quatre accusés avaient occupé, sous le régime du président déchu des responsabilités locales et régionales importantes, et certains parmi eux appartenaient au parti dissous, le Rassemblement constitutionnel démocratique, ainsi qu'à des partis d'opposition. Au cours des derniers jours, de violents affrontements avaient éclaté entre deux groupes de citoyens, faisant deux morts et un grand nombre de blessés. Un couvre-feu a été instauré, depuis samedi, dans cette ville. Ces troubles avaient commencé à la suite d'un faux communiqué autour de l'intention de la Compagnie des phosphates de Gafsa d'adopter le système de l'appartenance tribale, dans la répartition des postes d'emploi. Depuis dimanche, le calme a été rétabli, dans la ville de Metlaoui, avec un retour de la vie à son rythme normal et l'ouverture des commerces. Des renforts des forces de sécurité intérieure et de l'armée nationale, ont été déployés dans la ville ce qui a aidé au rétablissement de la quiétude chez les citoyens et à la protection des biens publics et privés. D'autre part, un témoin oculaire a indiqué à la correspondante de l'agence TAP que des citoyens de la ville et ceux des zones voisines ont déployés d'importants efforts pour la réconciliation entre les groupes en conflit. Un accord a été établi pour ne pas revenir aux actes de violence et ne pas se laisser emporter par l'esprit de l'appartenance tribale. Sur un autre plan et sur proposition des parents, il a été décidé de prolonger la période d'arrêt des cours, dans les établissements éducatifs de la ville, jusqu'à la fin de cette semaine.