En réponse à l'opinion publiée sur les colonnes du journal La Presse du samedi 2 avril 2011 intitulé : «Arrêtons l'exclusion et la discrimination dans le milieu universitaire», signé Ezzeddine Abaoub, nous, membres du jury de recrutement des assistants technologues, vous prions de bien vouloir publier notre réaction écrite à titre de droit de réponse. En réponse audit article, nous désirons apporter les précisions suivantes : • Contrairement à ce qu'a annoncé l'auteur de l'article, le président actuel du jury de recrutement des technologues n'est pas le directeur de l'Ecole supérieure de commerce de La Manouba. • L'auteur affirme que «ce sont toujours les mêmes personnes qui sont nommées» dans les jurys. Remarquons qu'environ la moitié des membres du jury actuel de recrutement des technologues sont des enseignants qui n'ont pas participé à un jury de recrutement auparavant. • Nous sommes étonnés et scandalisés par les tentatives «opportunistes» utilisées par l'auteur de l'article qui continue à recommander le système de désignation des membres de jurys de recrutement par le ministre de l'Enseignement supérieur sans élections démocratiques, en mettant en avant les considérations financières (l'auteur a publié en détail les indemnités des membres du jury du concours d'assistanat en déclarant que «ce sont toujours les mêmes personnes qui sont nommées, récompensées, honorées…). Il convient de souligner que l'acceptation de participer au jury de recrutement des technologues ne peut être motivée par la récompense pécuniaire. Sachant que, par exemple, la rémunération de l'heure de surveillance, comme celle de la correction d'une copie, ne dépasse guère 1D,200 millimes. Ce qui implique qu'un professeur universitaire qui surveille de 9h00 à 14h00 un dimanche ne reçoit que 6D par jour. • Nous sommes indignés par les accusations indirectes non fondées «de manque de compétences scientifiques» de la part d'un collègue universitaire qui a siégé avec plusieurs d'entre nous dans des jurys de recrutement et de soutenance durant des années. Nous tenons à rappeler que l'auteur de l'article a été à plusieurs reprises membre des jurys de recrutement et de promotion des enseignants universitaires sous l'ancien régime. Il est actuellement, et depuis 5 ans, membre d'une commission de mise en place du système LMD, désigné et maintenu par les récents ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Rappelons également que les jurys de recrutement et de promotion des enseignants universitaires sont composés de 3 membres élus et deux membres désignés. L'auteur de l'article pouvait donc se présenter aux élections de ces jurys comme tous les collègues universitaires. Il faut savoir aussi que certains universitaires peuvent ne pas être élus par leurs collègues ou désignés par l'autorité de tutelle pour des raisons déontologiques, même quand ils ont les compétences scientifiques nécessaires. Enfin, nous lançons un appel à tous nos collègues universitaires intègres pour ne pas céder aux tentatives isolées et opportunistes de certains universitaires qui essaient de profiter de la fragilité de la situation actuelle pour «politiser les jurys» à des fins personnelles. Nous devons tous résister pour que les jurys soient dominés par des considérations scientifiques, pédagogiques et surtout déontologiques durant cette phase transitoire, en attendant la décision des responsables concernés d'instaurer un système d'élection démocratique des jurys, mieux adapté à notre université qui a besoin de plus d'indépendance après la merveilleuse réussite de la révolution qui appartient à tous les Tunisiens et dont personne ne doit s'approprier. Treize signataires