"La Banque mondiale est en train de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement provisoire en Tunisie pour un appui multisectoriel", a déclaré Simon Gray, directeur pour les pays du Maghreb à la BM, à l'occasion de la visite effectuée en Tunisie, cette semaine, par la vice-présidente pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena) à la BM, Dr Shamshad Akhtar. L'objectif de cette coopération de post-révolution est d'accroître la transparence, la participation citoyenne et la "responsabilisation sociale", a encore noté M. Gray. Concrètement, il s'agit de créer des emplois en soutenant la croissance du secteur privé et l'inclusion économique et sociale, notamment dans les régions défavorisées. Pour concrétiser ces objectifs, "nous sommes ravis de pouvoir mobiliser l'appui nécessaire, l'expertise et l'expérience internationale de la Banque mondiale", a-t-il réitéré dans un communiqué rendu public vendredi. Mme Akhtar a fait état, pour sa part, de la "disposition de l'institution mondiale à appuyer le peuple tunisien alors qu'il est en train d'écrire un nouveau chapitre de son histoire". La responsable s'était entretenue, durant son séjour en Tunisie (du 6 au 9 avril), avec le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement provisoire sur des questions relatives à la gouvernance, l'emploi et les disparités dans la croissance au niveau régional. Sur le plan financier, la responsable de la BM a déclaré que l'institution mondiale est en train de travailler avec les autorités tunisiennes pour "faire une évaluation macroéconomique de la situation et étudier les besoins de la Tunisie en programmes spécifiques". "Dans les semaines et mois à venir, il sera très important d'accroître notre interaction avec la société civile, qui n'avait que peu d'opportunités de s'exprimer jusqu'à présent", estime la représentante de la BM sur un autre plan. "C'est en effet un nouveau jour pour la Tunisie, et à plusieurs titres", a-t-elle dit suite à des rencontres avec des membres de la société civile.