• Installation d'une cellule d'urgence au sein du camp de Choucha Le nombre des femmes déplacées dans les camps de la zone frontalière de Ras Jedir augmente, de jour en jour, ce qui requiert une attention particulière et un suivi minutieux pour prendre connaissance de leur situation et les prendre en charge à tous les niveaux. Quelque 1.500 déplacées sont arrivées aux camps de Ras Jedir dont plusieurs, sans maris, étaient accompagnées de leurs enfants, alors que d'autres étaient enceintes. Certaines de ces femmes ont accouché à l'hôpital de Ben Guerdane et à l'hôpital militaire maghrébin. Plusieurs parmi ces femmes déplacées souffrent de maladies chroniques. Afin de mieux encadrer les femmes logées dans les camps des déplacés de Ras Jedir, les efforts ont été intensifiés par les différents intervenants et le corps médical et social actif dans ces camps pour réduire l'impact de la crise, d'autant plus que la plupart de ces femmes vivent un état psychologique difficile après avoir été témoins de scènes terrifiantes et été victimes de violence physique et morale en Libye. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'initiative du ministère des Affaires de la femme consistant à installer une cellule d'urgence au sein du camp de Choucha, formée d'une équipe d'assistants sociaux et de psychiatres, chargés de veiller sur la famille, d'examiner ses besoins, de prendre en charge les femmes enceintes et d'assurer le suivi de certains cas pathologiques et sociaux. Le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) soutient les efforts de cette cellule en matière de protection de la santé de reproduction et de prévention des maladies transmissibles. Mme Leïla Joudane, représentante du Fnuap à Tunis, a indiqué au correspondant de l'agence TAP, que le Fonds a assuré, durant la période, allant du 1er au 09 avril, environ 363 consultations en matière de santé de reproduction, 140 consultations de contrôle prénatale et 11 consultations de contrôle postnatale, outre la distribution de produits contraceptifs à 40 femmes. Il est attendu qu'une clinique itinérante de l'Office national de la famille et de la population (Onfp) se rende, jeudi, sur les lieux, pour soutenir les efforts des équipes du Fnuap au profit des déplacées. "Malgré ces interventions, la situation de la femme déplacée dans ces camps demeure difficile et nécessite davantage de soutien, d'aide et de sécurité", ont confirmé plusieurs d'entre-elles.