Une visite de courtoisie a été effectuée hier au siège du journal par l'ambassadeur du Japon à Tunis M. Toshiyuki Taga, accompagné du premier secrétaire de l'ambassade et chef de la Section économique, M. Takeho Katsuta. L'entretien qu'ils ont eu avec le directeur de La Presse, M. Hmida Ben Romdhane, a porté sur la situation en Tunisie et au Japon, deux pays amis qui passent par des moments difficiles, le premier suite à la révolution du 14 janvier et le second à cause du très violent séisme du 11 mars dernier suivi d'un tsunami dévastateur. Le directeur de La Presse a exprimé à l'ambassadeur sa compassion envers le peuple japonais et sa confiance en sa capacité de reconstruire rapidement tout ce qui a été détruit. Pour sa part, M. Toshiyuki Taga a exprimé ses remerciements pour le soutien moral du peuple tunisien au Japon. Il a notamment cité la manifestation de sympathie et de soutien devant l'ambassade du Japon, manifestation couverte par l'un des plus grands journaux japonais (6 millions d'exemplaires par jour), édité à Sapporo (Hokkaido). L'entretien a porté également sur la coopération tuniso-japonaise dont le fleuron est le pont Goulette-Radès. L'ambassadeur a évoqué également un projet dont l'étude est en cours et que le Japon se propose de financer: une centrale électrique fonctionnant grâce à l'énergie solaire à El Borma, dans l'extrême sud du pays. L'ambassadeur du Japon a exprimé sa grande considération pour "le sérieux et la solidité de l'administration tunisienne". En effet, les Japonais ont été agréablement surpris de voir cette administration effectuer des paiements à la société japonaise qui a construit le pont, et ce, le …14 janvier 2011. Comme quoi l'ampleur de la révolution n'a pas empêché l'administration tunisienne de faire son travail et d'honorer ses engagements. Enfin, M. Toshiyuki Taga a affirmé que grâce à cette révolution, qui a mis pendant des semaines la Tunisie à la "Une" des journaux de l'Empire du Soleil levant, les Japonais sont désormais mieux familiarisés avec ce pays lointain, ce qui aura pour conséquence de développer les flux touristiques du Japon vers la Tunisie. D'ailleurs, le ministère japonais des Affaires étrangères a publié un communiqué informant les touristes japonais qu'ils peuvent maintenant se rendre en Tunisie, mais "seulement dans les régions côtières pour le moment".